dimanche 8 décembre 2013

Hivernatrail - La course de trop...


D'habitude, il me faut 3 ou 4 jours avant de poster un article et décrire ma course, mais ce soir, çà sera plus rapide, car il n'y a rien à dire... Si! Juste que c'était la course de trop, la course que j'aurais mieux fait de manquer. Hors de forme à cause du boulot qui me bouffe depuis plus d'un mois, en manque d'entrainement et surtout las d'enchaîner les courses en cette fin de saison, je ne pouvais pas espérer faire un bon résultat.
Pourtant les 15 premiers kilomètres sont bien passés, j'ai même pris du plaisir, mais après le ravito, c'était fini... jambes et souffle coupés Le style du parcours, un tourniquet horizontal et vertical où je n'ai jamais réussi à me repérer, n'est pas ma tasse de thé certes, mais je me serais probablement ramassé aussi sur un parcours plus "montagneux". Quelques jolis point de vue malgré tout notamment sur le Pic Saint-Loup et la plaine de Caveirac.
Arrivé après les remises de trophées, j'ai loupé Françoise et Aude sur le podium scratch et les amis du club qui ont bien couru aussi... bref, déçu, frustré, usé, cassé...
Je baisse le rideau sur 2013 qui aura malgré tout été une belle saison où j'ai beaucoup progressé! Reste à apprendre à faire les bons choix de courses, et apprendre à se reposer! J'ai du boulot!
La trace (32km)
Le profil (1000m+)

jeudi 21 novembre 2013

2ème MécaTrail - En rouge et noir



Eh, non, désolé pour les fans, mais cet article ne sera pas un énième hommage à Jeanne Mas! Le rouge et le noir dont je vais parler sont les couleurs du CTC, donc rien à voir avec la variété française! Et attention à ceux qui me disent, "oui mais,... elle chante bien : j'irai plus haut que ces montagnes de douleurs! patati patata... Il y a bien un lien avec le trail"... NON!!! Y'a pas de lien! Cà n'a rien à voir!

Bon assez parler musique, parlons course à pied!

Ce 17 Novembre, la matinée est particulièrement humide, ce qui renforce l'impression de froid. 5°C... le ciel est bien gris, pas la peine d'espérer un rayon de soleil pour se réchauffer... par contre, une bonne averse semble plus probable! Pourtant, j'ai rarement été aussi motivé pour me lever, car aujourd'hui c'est le MécaTrail et je sais qu'il y aura beaucoup de copains du CTC sur les sentiers, je sais que ce sera une super matinée, un bon moment à partager! Quelques gouttes ne viendront pas gâcher la fête!

Cette année, le club offre l'inscription à la course à tout les membres qui souhaitent participer aux 17km et 600m+ annoncés. Une sacré bonne initiative qui nous permet de retrouver nombreux pour partager une même course.

L'accueil au Pôle Mécanique est toujours aussi chaleureux. Geoffrey est toujours à la baguette. Cette année, il nous a concocté un parcours rallongé de 4km par rapport à 2012. Connaissant le bonhomme, on s'attend tous à une course plus difficile que l'an passé, avec plus de technicité, mais plus de plaisir aussi.
A 9h15, c'est la photo de groupe. Il a fallu sortir un super grand angle pour faire tenir tout le monde sur la photo!!! Au final, 25 coureurs du club au départ et autant à l'arrivée! C'est beau!

Elle a de la gueule cette photo! hein!!!
Court échauffement sous quelques gouttes. La pluie nous laissera finalement tranquille pour la course, mais viendra nous rappeler pour la remise des trophées que l'automne est toujours bien là. Court échauffement je disais, mais suffisant pour mettre la machine en route, constater que j'ai une couche en trop, et m'assurer que mes Ascis Fuji Racer tiennent suffisamment le pavé! Oui, car c'est la première fois que je vais utilisé ces chaussures en course. Ce modèle minimaliste d'Asics est vraiment top! J'ai l'impression de ne rien avoir aux pieds, d'avoir une foulée légère, de courir sans poser le talon, c'est super agréable. Mais en contrepartie, l'amorti est quasi nul, çà tape assez fort dans les cailloux et l'accroche n'est pas au niveau d'une Trabuco. C'est une chaussure de course sprint, donc bien adapté pour ce MécaTrail!

A 10h, le départ est donné. Comme l'an passé, on débute par une descente sur la route d'accès au Pôle. 15/16 à l'heure, de quoi bien finir de se réveiller avec le vent qui fouette les joues! Contrairement à 2012, je suis parti dans le peloton de tête. Et pour cause, après 500m, on attaque une belle montée, pas bien longue, mais qui suffit à couper le souffle et les jambes... et en haut on récupère une monotrace! Si on est mal placé au départ, c'est le bouchon... cette année, je m'engouffre dans la sente sans problème.

Je suis avec Françoise et Jean-Claude dans ce début de course. Je suis à bloc dans cette première portion technique. Pas le choix, sinon derrière çà revient comme des affamés. Je suis probablement parti un peu vite, mais tant pis, il faut que je garde ce rythme. Je m'accroche à Françoise alors que Jean-Claude s'éloigne petit à petit.

Première descente, comme l'an dernier, le terrain est super humide et cette calade est traitresse! Première foulée, je glisse et manque tomber, du coup j'assure et immédiatement, je suis distancé... au revoir Françoise qui vole sur les cailloux. Plus loin, on remonte un peu vers Lavabreille, pas grand chose, et çà a suffit pour me faire avaler par 4 ou 5 coureurs... Petite descente, juste le temps de souffler et on rattaque une montée en single... mais là, impossible de courir, je suis parti trop vite, je me suis crâmé comme un débutant... celui là même qui faisait sa première course ici même, il y a un an... pffff, à croire que j'ai rien appris en un an... arghhhh, je me maudis à ce moment.... je me fais passer par au moins 10 coureurs... Patrick et Freddy m'encouragent, mais rien n'y fait... je prends mon mal en patience et finit par relancer lorsqu'un peu de plat se présente.

Au 6ème km environ, on vire à gauche quittant le DFCI qui l'an passé amenait à Drulhes. On attaque la nouvelle portion, et comme prévu çà monte à nouveau. J'alterne marche et petite foulée pour rejoindre la châtaigneraie qui recouvre cette petite serre. Je me sens mieux à cet instant et je mets une grosse relance dans la descente qui suit. C'est bien technique comme j'aime, avec des passages de faïsses que je franchis d'un bond ce qui me permet de distancer mes poursuivants.
On finit inexorablement par remonter mais cette fois, les jambes sont bien présentes et je peux en profiter pour rattraper un peu de mon retard. On est toujours dans cette châtaigneraie aux couleurs d'automne, quel pied de courir sur ce lit de feuille et dans un silence dont ne perce que le souffle de traileurs.

Flashé juste avant Drulhes
Après le second ravito, au sommet du parcours où je ne m'arrêterai pas, on descend vers Drulhes. J'accélère la cadence et dans une section dégagée j'aperçois Freddy et Pat quelques centaines de mètres devant. Cà me rebooste! Objectif de fin de course : les rejoindre!
On traverse Drulhes, joli petit passage sous un porche, puis on remonte au premier ravito où l'ambiance est toujours énorme, musique, encouragements. Je reprends la 4ème féminine juste avant de replonger vers le Pôle Méca. Cà ne descend pas franchement et relancer est douloureux pour les cuissots, mais mes deux larrons sont de plus en plus proche alors je me force. La dernière partie du parcours, je la connais, c'est la même que l'an dernier. On va tournicoter au dessus du circuit dans les pins sur des sentiers cabossés. Cà va monter, çà va descendre, çà va tourner, dans un patchwork de sentiers, de vraies montagnes russes qui vont finir de nous épuiser. Je donne tout et je rattrape Freddy petit à petit, mais Pat devient irrémédiablement un petit point rouge au loin... il a bouffé du lion!!! Je pourrais rien y faire! Je rejoindrai finalement Freddy dans les 200 derniers mètres, juste au moment d'entendre le speaker annoncer l'arrivée de Françoise. Je finirai avec Freddy en 1h42 à un peu plus de 10km/h de moyenne!

Et pour finir cette belle matinée, un bon moment de rigolade tous ensemble lors de la remise des prix avec encore une fois les filles qui raflent presque tout! Elles sont décidément trop fortes ^^ ! Bravo les filles! Pour ma part, c'est l'occasion de faire un bilan d'un an de CTC! Si je regarde le résultat de l'an dernier, c'est pas compliqué, le chiffre de ma progression, c'est 1 ! Oui, 1km/h! Cà peut paraître bien peu de chose, mais en analysant de plus près la course d'aujourd'hui, 1km/h c'est l'écart entre ma 58ème position et derrière moi la 103ème position ou devant moi 15ème position! C'est pas rien! Et sur un parcours plus long, ces écarts seront encore plus important! Donc mon petit kilomètre/heure, je me le garde, il me sera bien utile pour les prochaines courses! Ce résultat, je le dois à tous ceux qui courent avec moi, qui me poussent à aller plus vite et dont les récits me donnent envie d'aller plus loin! Merci.

La trace 17,5km

le profil 620m+

mercredi 6 novembre 2013

Trail Larzac-Dourbies - Soyons fous!


En Avril, je m'étais éclaté comme un gosse à Saint-Jean du Bruel pour le Trail du Roc de la Lune. Aussi, je m'étais dit que revenir courir dans ce beau coin d'Aveyron ne serait pas une mauvaise chose. Mais pourquoi attendre un an et la 7ème édition, alors qu'en Novembre, il y a le Festival des Hospitaliers à Nant, le village voisin! Et pour finir de me convaincre, les copains du CTC n'ont cessé de me vanter cet événement.
Pour la petite histoire, c'était le village de Nant qui accueillait il y a quelques années le Festival des Templiers. Mais devant l’ampleur que prenait cette course, l'équipe Nantaise a cédé l'organisation à Millau plus à même de porter un événement rassemblant plus de 5000 coureurs. Le Festival des Hospitaliers reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées, avec pour but de perpétuer l'esprit originel des Templiers à Nant, convivialité, simplicité, hospitalité, respect des sites naturels. Pour ces raisons, chaque épreuve est limité 500 participants.
Le CTC aux Hospitaliers

Du coup, me voici ce samedi matin 2 Novembre à 10h à m'envoyer une grosse plâtrée de pâtes avant de prendre la route pour l'Aveyron! Eh oui, le départ est à 14h... il faut donc manger suffisamment tôt avant ce départ pour éviter une digestion en pleine course... et comme je ne suis pas habitué à ces départs en après-midi, une petite appréhension s'installe. Malgré tout, je me sens bien. Il faut dire que j'ai pu profiter d'une semaine de congés pour bien me reposer et bien mémoriser le parcours et le profil. 
Je retrouve sur place Jean-Emile, Fabrice, Florence, Fred et Pascal de Courir en Uzège qui fera le 75km du dimanche. Je récupère mon dossard dans une sorte d'ancienne église au centre du village qui est juste magnifique! Je retourne me préparer, et je retrouve les copains sur la ligne de départ. On partage nos impressions d'avant course qui sont plutôt positives dans la mesure où la pluie annoncée initialement semble laisser la place à quelques éclaircies! On fait nos pronostics de chronos. Pour ma part, j'annonce sans trop y croire un 3h40, soit le chrono de Phil en 2012. Je fais presque rigoler les copains qui annoncent plutôt 4h, ce qui me semble plus plausible en effet!
3...2...1...GO!
L'heure du départ est proche et on se masse dans l'aire de départ. L'ambiance est là, il y a un monde fou dans le village. Le top départ est donné au fusil à l'ancienne! On traverse le village et on prend une petite route sur un peu plus d'un kilomètre. J'en profite pour remonter un peu sur la tête le peloton avec Fred à mes côtés. On quitte le bitume pour un large chemin plutôt caillouteux et gras qui monte tranquillement, juste de quoi écrémer et remettre à leur place ceux qui sont partis trop vite. On double, on me double, bref c'est le départ, toujours un moment euphorique où tout les espoirs sont encore permis.
La pente se durcit lorsqu'on arrive dans les châtaigniers et il devient vite déraisonnable de courir alors qu'il reste encore 25km! Donc, je marche! C'est pas plus mal, car je commençais à sentir que moi aussi, j'étais finalement parti un peu vite! Fred est toujours là, mais au détour d'un virage, il s'arrête pour, je crois, enlever des épaisseurs. J'imaginais sur le moment le voir vite revenir, mais ce ne sera finalement pas le cas.


Paysage de Causses
La pente se fait moindre et on rejoint le plateau après environ 400m de grimpette. C'est là que je relance, et que je commence à doubler. Le paysage se fait désertique, on arrive sur le territoire des brebis et des bergers. C'est magnifique. Après un beau chemin bordé par les arbres et les prairies, on passe au hameau des Liquisses. J'aperçois Christine et Pascal qui sont là et qui m'encourage en choeur. Mais ils sont loin d'être seuls, il y a deux rangées de mains levées de chaque côtés du chemin qui applaudissent et font des photos. J'ai jamais vu çà après tout juste 5km de course! Et ce sera comme çà à chaque croisement de route! Incroyable cet engouement!
Le tracé se poursuit alors sur le Causse du Larzac empruntant des petits singles roulants et des pistes où c'est un plaisir de courir. Par contre, le Causse est loin d'être plat! Cette partie peut sembler facile, mais c'est loin d'être le cas, il faut sans cesse relancer et pousser sur les jambes. Ces portions sont magnifiques, on passe même à l'intérieur de la bergerie de l'Oulette! Authentique!
Puis le premier ravito se profile au km10. On est scanné à l'entrée, 1h05 pour moi. Pas mal vu le dénivelé avalé. Je remplis un bidon et je repars en me gavant des raisins secs que j'ai emporté dans une petite poche. On contourne un vieux corps de ferme et c'est reparti pour quelques kilomètres de causse.
Vallée de la Dourbie
Après le point haut du tracé, on amorce la descente. Là, je regarde mon chrono et un coureur à côté me dit qu'on est bien parti pour faire moins de 4h! Tant mieux! A mesure que nous plongeons dans la vallée de la Dourbie, on retrouve une végétation plus dense et des monotraces bien techniques et rapides comme je les affectionne. Je relance de plus belle entre les chênes blancs et les buis. A l'approche de Saint-Sauveur, on prend une petite sente droit dans la pente... je suis arrêté net! Le mur n'est pas bien long, mais çà coupe les jambes et le souffle! Je monte dans les tours et en sortant, on retrouve tout plein de monde qui nous pousse. Christine et Pascal sont encore là!

Cantobre
On bascule à nouveau. La pente descendante est plus prononcée, mais je ne ralentis pas au contraire. Je prends quelques risques pour doubler hors-sentier car certains coureurs ont une vraie appréhension dans ces passages techniques et sont vraiment super lents! Je m'éclate comme un fou dans cette portion, jusqu'à ce que je tombe sur un bouchon... 3/4 bonhommes qui sont à l'arrêt et c'est impossible de doubler, la végétation est trop dense... je colle, je fais du bruit pour signaler mon envie de passer, mais pas un ne s'écarte... la 4ème féminine arrive derrière moi comme un avion et se retrouve confrontée au même problème. Sur la toute fin de la descente, je vois une possibilité de passer, j'y vais comme un sauvage même si çà ne sert à rien puisque plus loin je serai repris... mais j'étais frustré d'avoir été coupé dans mon élan, frustré qu'on m'ai gâché le plaisir que j'avais dans cette descente... mais bon, c'est le jeu...
Cantobre
On retrouve les berges de la Dourbie qu'on traverse un peu plus loin. A ce moment se profile une longue portion sur DFCI dans un large cirque formé par un méandre de la Dourbie. Puis, on remonte à flanc de coteau. La pente n'est pas très importante mais après cette partie très roulante, le rythme est coupé. Dur, dur à ce moment là, car je commence à avoir faim! Là, je me rends compte que la suite va être dure, qu'il va falloir serrer les dents! Il reste pourtant 10km et plus de 500m+. Peu après, on débouche dans un passage incroyable à même le rocher. C'est comme si, la falaise avait été creusée pour nous laisser passer. On aperçoit Cantobre, le second ravito, de l'autre côté du vallon. Le seul hic, c'est qu'il faut descendre tout au fond du vallon, traverser le ruisseau pour remonter en face... et d'où, je suis à ce moment là, on aperçoit déjà que çà monte raide, très raide!
Cantobre, perchée sur son roc
J'ai toujours la 4ème féminine derrière moi, et elle se fait pressente, je lui propose de passer, elle me répond que si je descends bien, je peux rester devant! Ok! Alors c'est parti! Je lâche tout! Je glisse sur les pierres, je m'accroche aux branches qui traînent, les mains servent d'appui, bref c'est technique, j'adore, c'est presque risqué, mais çà passe, c'est le pied! Et ma féminine est toujours là!!! En bas, une grille et deux maigres cordes font office de pont. Je m'engage à bonne vitesse, mais comme çà tangue fort, je dois me ralentir et m'aider des cordes pour éviter de basculer... sacré prise de risque en quelques minutes, mais quel pied!!! Malheureusement, ce plaisir sera de courte durée car se profile la montée vers Cantobre et celle-là, je m'en souviendrais!!! J'en ai franchement chié, les cuisses ont chauffé comme rarement, le souffle est coupé... j'ai vu des étoiles sur la fin... j'arrive dans le village complètement cramé, mais supporté comme jamais par les spectateurs.
  
Nouvelle originalité pour moi, le ravito est dans une belle maison au cœur du village! Je mange quelques raisins secs, banane, quelques tucs, je fais les niveaux et je repars rapidement. On descend dans une petite gorge bien humide où on a droit à un peu de franchissement. Puis on débouche sous un pont avec, là encore, une foule incroyable. J'aperçois encore Pascal et Christine qui continuent de m'encourager. On sort de la gorge puis c'est l'attaque de la dernière ascension. Au début, c'est méchamment raide, je n'avance plus... heureusement que des coureurs sont derrière moi, car sinon je reculerais... je suis dans le dur, plié en quatre... çà pue le manque de gainage, çà! Mais si ce n'était que çà... les cuisses aussi n'en peuvent plus, je sens que je ne suis plus trop lucide... heureusement, la routine de la pente est cassée par un passage sous quelques falaises, çà aura le mérite de me réveiller, à défaut de me rendre mes jambes. Après quelques petites escalades, on récupère la crête et la pente se fait plus douce! Je peux relancer enfin, mais ce sera de courte durée, car je sens le souffle qui devient court, la tête qui devient lourde... l'hypo arrive... je lève le pied, j'avale une compote qui trainait dans mon sac, et je décide de marcher le temps de retrouver mes esprits. Pendant ce temps, çà double de tout les côtés...
Hauteurs de Nant
Puis, on arrive sur le Causse Bégon! Fini la grimpette! On tourne sur les hauteurs du Roc Nantais par des superbes monotraces. La lumière baisse, mais désormais je sais que je n'aurais pas à sortir ma frontale! La descente a lieu sur une monotrace en terre souple, mais traversée par une multitude de racine glissante! Il faut se gaffer car c'est méchamment raide! Une corde est même mis à disposition pour désescalader la portion la plus difficile. Je descends comme un cabris, je rattrape et double tout ceux qui m'ont repris dans l'ascension, je suis à bloc. Les 3h40 sont à ma portée! La fin de la descente est terrible, j'ai les quadris en feu et encore deux coureurs en visuel, mais je dois ralentir sous peine de tomber en avant faute de pouvoir retenir le basculement vers l'avant. L'entrée dans Nant se fait pas le pont qui enjambe la Dourbie, la foule est toujours aussi nombreuse. J'ai du mal à franchir le pont, je sens les crampes monter du fait du changement brutal de foulée... lever les jambes est douloureux. Puis c'est la dernière petite bosse et la ligne d'arrivée, gorge nouée sous les applaudissements, presque les larmes aux yeux. 3h41! 95ème sur 450 arrivants! C'est de loin mon meilleur résultat, je suis cuit, mais heureux!
Que dire de cette course, si ce n'est que c'est l'une des plus belles que j'ai pu faire, mais aussi une des plus difficile! La balisage est parfait, les bénévoles au top, l'accueil au village chaleureux! Mais ce qui m'a le plus impressionné c'est cette foule incroyable sur les bords des chemins! Je n'ai jamais vu çà! Et puis, à la tombée de la nuit, voir toutes ces lucioles au loin dans la derrière descente, c'est magique! C'est confirmé, j'adore cette vallée de la Dourbie, j'y reviendrai pour le 75km, ou pour le Roc de la Lune, ou pour les deux! Soyons fous!
Tracé 29,9km

Profil 1190m+
 Merci à Christine et Jean-Emile pour les photos

samedi 19 octobre 2013

Monotraces à gogo - Trail du Pont du Gard


Le mois d'Octobre est propice à la pratique du Trail. La météo est souvent clémente, ni trop chaud, ni trop froid. Du coup, plein de courses au calendrier dans le Gard et dans les départements alentours. Mais là, j'avais surtout envie de faire ce Trail du Pont du Gard que j'ai manqué l'an dernier à cause de mon genou malade... une façon de conjurer le sort!
La veille de la course, il a fait un froid de canard auquel s'est ajouté une humidité importante... bref pas de quoi rendre optimiste... et pourtant le dimanche matin, le soleil perce entre les nappes de brouillard. Le fond de l'air est frais à Remoulins, mais on sent qu'il va faire chaud!
Après un échauffement minimaliste, le départ est donné. On débute par une courte portion de route et une brève ascension sur DFCI pour atteindre la crête qui surplombe St-Bonnet. On plonge alors immédiatement à droite dans une combe bien ombragée et terriblement glissante. L'an passé, la trace suivait la combe jusqu'au Pont du Gard, cette année que nenni! On remonte sur les crêtes prendre le soleil, puis on replonge à deux reprises dans des petites combes toujours aussi glissantes! Plusieurs coureurs sont déjà arrêtés suite à des chutes... certaines portions sont dangereuses, et pour ma part, je descends sur les fesses "à la Kilian"! J'ai le cul tout crotté, mais les jambes bien intactes. A défaut, d'aller vite dans ces portions, on peut profiter des superbes paysages et faire causette avec les autres valeureux coureurs dominicaux.
Premier passage
On rejoint alors l'esplanade du Pont du Gard, qui offre toujours une vue incroyable sur ce vestige que le monde nous envie! On passe sous les arches du doyen et on remonte pour  traverser le Gardon.
La trace propose alors une belle boucle dans les jardins de l'Aqueduc. Le terrain est souple et propice à dérouler sans trop se fatiguer. Je commence à reprendre quelques coureurs. Et là, j'ai comme une impression de déjà vu! Je redouble un groupe de 3 ou 4 coureurs que j'ai doublé dans la descente avant le Pont... bizarre, d'autant que je n'ai pas été doublé depuis... sûrement un groupe qui s'est "perdu" et qui a, coup de bol, retrouvé le bon chemin! Çà c'est de la vaine!!!
On repasse au côté du Pont du Gard et on attaque les escaliers qui mènent au petit tunnel où passèrent jadis les eaux arrosant Nîmes. Et çà y est, c'est parti pour la monotrace à gogo! C'est un vrai plaisir ces traces rapides et techniques sans être cassantes. Je remonte encore, et comme je me sens bien, je pousse en montée. Pas de répit, je relance dès le moindre replat. On récupère un DFCI sur quelques centaines de mètres, de quoi souffler un instant avant de repartir de plus belle. A cet instant, le paysage est moins marquant car on progresse sur des singles en sous-bois, mais çà reste super plaisant.
Au ravito, je remplis une de mes gourdes et je repars aussitôt avec deux sucres en prévision de la fin. Il reste 10km. J'ai un coup de mou vers les km18 sur une monotrace particulièrement éprouvante en faux-plat. J'ai 3 bonhommes derrière moi qui "m'utilisent" pour imprimer le rythme. C'est de bonne guerre! Ils ne veulent pas prendre le relai et je finis par m'épuiser... je les laisse passer et impossible de les suivre... dur pour la tête. Heureusement, arrive une petite descente où je vais pouvoir souffler et me relancer. Je reprends mon petit groupe qui descend doucement et à la montée qui suit, ils coincent tous sauf un dont j’emboîte le pas. Il reste 3km et je sais qu'on doit remonter sur la crête où nous sommes passés au départ.
Second passage
Ce que je ne savais pas c'est que pour atteindre cette crête, c'était un mur qu'il nous fallait franchir... horrible pour les jambes et le cœur qui explose... sur la crête, le DFCI où j'ai du mal à relancer... je me fais doubler. Dur, dur... j'ai les ischios en feu, à deux doigts de la crampe... si je lève un peu trop les genoux, c'est foutu... dernière descente bien technique, je lâche tout, j'ai en point de mire plusieurs coureurs, je veux les rattraper! Un, puis deux, puis trois et on retrouve le bitume du départ. Il faut relancer, c'est terrible, mais tout le monde est à bout. Je penche le buste en avant, et je pousse, encore un et j'aperçois la fin du parcours, les copains sont là pour m'encourager. Çà m'a fait chaud au cœur! Puis les arènes...
2h38 pour boucler ce trail et une 109ème place à l'arrivée. Voilà un très beau trail, épuisant certes car n'offrant que très peu de répit, mais sympa, rythmé où on ne s'ennuie pas. L'an prochain il y aura un 42km!... peut être qu'on verra çà!

La trace (24km)


Profil 750m+

dimanche 22 septembre 2013

Trail Cévenol, des sensations pures!

Après de bons résultats sur des distances inférieures à 20km, ce Trail Cévenol tombait à point pour confirmer ma bonne forme actuelle sur un 30km et oublier définitivement mes déboires de l'été.
Courir à Anduze, c'est presque comme courir à la maison! J'ai l'impression de connaître la moitié des coureurs, tout comme plusieurs des sentiers empruntés. Bonne ambiance au départ et temps très ensoleillé! De quoi faire une belle course, d'autant que ce matin, j'ai l'impression d'avoir de bonnes jambes.
A 8h45, les solos et duos sont lâchés. On traverse le centre du village et le parc des Cordeliers, puis on file sur les petits chemins d'Anduze, direction le pied de Lacan, première difficulté du parcours. Je suis dans le ventre mou du peloton, çà bouchonne un peu, mais çà avance gentiment.
A l'attaque de Lacan, çà ralentit plus sérieusement et il faut prendre son mal en patience le temps d'arriver au sommet. Je monte pépère, et lorsque j'aperçois le sommet, je suis presque surpris! Dans mes souvenirs, cette ascension était plus longue! Mais le plus étonnant, c'est que je ne suis pas du tout émoussé! Du coup, je relance sans traîner et je double une dizaine de coureurs dans le dur à cet endroit.
Ma pomme à Lacan
(crédit Act'Image)
Dans la descente, je mets encore un coup de turbo. Aujourd'hui j'ai les cannes, je vais lâcher les chevaux dans les descentes. On fait le tour du Puech de la Garde, c'est très roulant et je remonte petit à petit dans le classement.
On arrive aux Autiès, et débute un très long chemin qui se transforme en DFCI pour mener au premier ravito. J'y arrive avec mes premières douleurs dans les ischios, mais je ne me sens pas fatigué. 15km en 1h20, je suis dans un bon rythme, supérieur à 10km/h, c'est tout bon! Je fais les niveaux et je repars rapidement.
Un kilomètre plus loin, je suis repris par le premier relais. L'air de rien j'ai fait la première moitié du parcours sans être rattrapé par les relais partis 15min près nous, et quand on sait qui est le premier relais, çà fait plaisir de faire un tel constat! On monte ensuite jusqu'à la Croix de Pallières, c'est long, caillouteux, mais çà se court bien. Ensuite descente sur un large chemin poussiéreux à travers les sites des fameuses raves cévenoles! Mais ce matin, c'est bien calme. S'en suit une série de "coup de cul" qui amène à la crête de Paillerette.
S'en suit une longue descente roulante certes, mais difficile pour les jambes qui commencent à donner des signes de faiblesse... on arrive au second ravito. Pause express et je repars de plus belle pour reprendre les 2 places perdues. Courte ascension puis terrible descente avec des cailloux énormes et surtout des relais qui arrivent comme des avions et qu'il faut gérer... Quelques superbes monotraces et on arrive tout en bas du parcours au pied du Saint-Julien. De là, il reste 4km, dont la moitié en faux plat montant sur du bitume... c'est le moment le plus dur de ma course... j'étais avec un autre coureur, et il m'a déposé dans cet interminable portion pas terrible du tout... mais après avoir contourné le centre équestre, je récupère une belle monotrace où je réussis à relancer enfin! Puis c'est la dernière descente, raide sur du béton et du bitume... çà tape fort et c'est dur pour les genoux, mais çà sent bon la fin. Je reprends encore deux coureurs qui souffrent de crampes, puis c'est le Parc des Cordeliers et une ambiance de fou pour nous accueillir.
Je franchis la ligne en 3h10 et 78ème sur 227! Whaou! Super content car j'ai bien tenu le rythme, enfin une course dont je suis vraiment satisfait du résultat. J'ai super mal aux pattes, mais je finis devant plein de coureurs qui finissaient habituellement loin devant moi! Vraiment une belle course avec des supers sensations!
Ah oui... une fois n'est pas coutume... pas de photos. Pas eu une seconde pour en faire! Trop concentré sur ma course et mes sensations pour en faire!

Le tracé 30km

Le profil 1030m+

dimanche 15 septembre 2013

Un Week-end de Trail - Ecotrail Camp Cigalois


Début Septembre, c'est la rentrée, la fin de l'été, mais ce n'est pas la fin de la saison des trails. Je dirais même que pour moi, c'est la reprise après un été de repos et de rando nécessaire pour oublier les déconvenues du Trail de Laudun et de l'Aigoual!
Départ du 20km
J'entends parler de cet Ecotrail depuis un certain temps et je dois dire que le principe du week-end de course "à la carte" m'a bien plu. Pour faire simple, il y a trois courses et on s'inscrit comme on le sent! Une course, deux courses, trois courses, seul ou en équipe de 2 ou 3. Il y a de quoi satisfaire tout le monde! Si on ajoute à çà le fait que la base de vie soit au camping des Graniers à Monoblet, un havre de paix au milieu du Piémont Cévenol, où l'on peut planter sa tente la nuit entre deux courses afin de rester dans l'ambiance, on en a vite l'eau à la bouche!

Les Jumelles 
Pour finir de convaincre les derniers sceptiques de s'inscrire l'an prochain (car pour 2013 c'est trop tard ^^ ), une partie des fonds récoltés par vos inscriptions va à l'association Sachange.com  constituée dans le but de financer des thérapies contre le syndrome d'Angelman ainsi que l'achat de matériel destiné à l' évolution et au développement de Sacha, un petit ange atteint par cette maladie orpheline. Et comme en plus, le coin est magnifique, vous n'avez plus aucune raison de ne pas venir l'an prochain!

Pour cette année, je me suis inscrit avec Fred et Will en trio. Je suis aligné sur le 20km, Fred sur le nocturne de 10km et Will sur le 30km du dimanche. Lorsque j'arrive le samedi matin, il fait un temps radieux, mais je sens que çà va cogner rapidement! Alors, je démarre avec1,5L d'eau, d'autant qu'il n'y a pas de ravito sur le parcours. Je suis assez surpris du faible nombre de participants, tout juste 30 coureurs sur chaque course... J'aurais pensé que le principe attirerait plus de monde même s'il ne s'agit que de la première édition de ce trail qui doit encore se faire sa place dans le paysage des trails Gardois. Mais être peu nombreux aura tout de même un avantage, on est chouchouté par les organisateurs, on discute et rencontre plus facilement les autres traileurs, les suiveurs, et çà c'est sympa. Et avantage non négligeable, il n'y a pas le queue pour se faire masser à l'arrivée par les kinés! Car oui, comble du luxe, deux kinés-ostéo sont à nos petits soins à l'arrivée pour soigner les bobos!!!


Vue sur St-Hippolyte du Fort
Le départ du 20km est donné le samedi à 9h30 pétante. On débute par 1km de bitume en faux-plat montant. J'ai bien progressé sur ces parties et je prends le bon rythme avec les 15 premiers. Au col de l'Aubret, on récupère un sentier qui nous emmène sur les premières crêtes et les premiers points de vues. Après une petite descente en monotrace très roulante où il fait bon "lâcher les chevaux", on attaque une belle montée jusqu'au sommet de la Luquette. Là encore un superbe point de vue sur les Jumelles et la vallée de Saint-Hippolyte du Fort. Une belle bosse et une grosse descente technique plus loin, on attaque l'ascension des Jumelles. Cà monte fort, mais j'encaisse bien et je rattrape même plusieurs coureurs.
Vue sur le château de Fressac
Au km11, je suis 9ème sur les 27 partants. Après une longue descente, on attaque la seconde boucle que je pensais être plus roulante... bon, en fait ce ne fut pas le cas, car on traverse le Bois de Labric sur des chemins fraîchement dégagés, dont les pierres au sol sont particulièrement saillantes et il est difficile de garder une foulée constante! Par endroit, on se croirait en Ardèche tellement le sol calcaire est percé de toute part! La remontée finale se fait sur un sentier large mais en plein soleil sur lequel je finis par craquer et lâcher la 8ème place qui me tendait les bras.
On retrouve le col de l'Aubret et le bitume qu'on descend cette fois. Cette portion me semble interminable, et même à 15km/h j'ai l'impression de ne pas avancer... malgré tout, je signe une de mes meilleures courses tant en terme de sensations que de vitesse! Au final 18,6km et 730m+ en 2h05'.
Voilà un tracé qui ne laisse pas une seconde de répit, tout en relance. Un tracé technique qui ne laisse pas de place à l'improvisation, un vrai parcours de trail quoi!!! Il faut toujours être concentré sous peine de faire un faux pas et de chuter ou de se tordre un cheville! Un parcours de trail comme on les aime dans les Cévennes, avec des points de vue à couper le souffle (j'y suis même retourné le soir pour faire des photos! C'est vous dire!), des sentiers cachés et des belles grimpettes.

Départ de la nocturne
Je n'ai pas parcouru les autres tracés, mais j'ai pu me frotter à une des difficultés du 30km, l'ascension du château de Fressac et je pense qu'il laissera aussi des souvenirs aux coureurs, bons (vue magique au sommet) et/ou mauvais (terrible ascension!). Quoiqu'il en soit, les tracés semblent avoir plu à tous, même si le balisage a paru un peu "light" à plusieurs coureurs... ce qui reste toujours très subjectif et difficile à évaluer pour l'organisation. Pour ma part, une seule fois, j'ai hésité, mais en levant les yeux j'ai vite eu confirmation d'être sur le bon chemin.
Départ du 30km 

La suite du week-end, c'est le soir même avec le 10km nocturne où Fred signe un beau chrono de 1h05. Le lendemain, c'est Will qui s'est aligné sur le 30km. Il fera une superbe course et signera un super chrono de 2h48, 3ème au scratch! Solide. Nous étions malheureusement le seul trio hommes inscrit et nous prenons logiquement la première place, mais avec un chrono total de 5h59'30, je pense, sans fausse modestie, que nous aurions malgré tout, très bien figuré avec plus de concurrence.

Pour conclure, ce fut un excellent week-end où j'ai profité des paysages splendides de ce Piémont que je ne connaissais toujours pas. La météo était idéale sur cette belle terre de trail. L'accueil aura été chaleureux, le site parfaitement adapté avec tout ce qu'il faut pour les traileurs, et en plus on fait une bonne action pour Sacha! Quoi de mieux? Revenir l'an prochain? Allez!
Trace du 20km
Profil du 20km


vendredi 23 août 2013

Calendrier 2013 - Mise à jour Septembre / Bilan

Petit bilan de la première moitié de saison : Mon objectif était le Marathon de l'Hortus, et j'ai donc planifié mon entrainement et mes courses en vue de cette course. J'ai augmenté progressivement les distances (15, 20, 28km,...) et le dénivelé (500, 1000, 1500m+) en compétition mais aussi en off. Je suis arrivé très frais pour ce Marathon et j'ai réussi mon objectif me classant dans les 50% des participants avec un chrono plutôt bon vu mon niveau de 6h15. Après cette échéance, une grosse coupure pour récupérer puis je me suis laissé tenter par d'autres gros trails (Laudun et Aigoual) que j'ai mal préparé et où j'ai cumulé les contre perfs... du coup, petit coup au moral et coupure supplémentaire durant l'été...
Pour me refaire une santé et un moral en béton, rien ne vaut la montagne et la rando! Rien à gagner, rien à prouver, juste en prendre plein les mirettes! Et çà marche! On est fin Août et je suis regonflé à bloc, même si je sens que les jambes sont un peu lourdes, j'ai bon espoir que çà va revenir vite et mieux!

-06/01/13 : Course des 3 Collines (St Gervasy - 30)......10k/300m D+
-27/01/13 : Trail du Coutach (Sauve - 30)......27k/750m D+
-17/02/13 : Snow Trail Ubaye Salomon (St Paul sur Ubaye - 04)......22k/1000m D+
-02/03/13 : Trail de l'Oignon Doux (Le Vigan - 30)......21k/950m D+
-24/03/13 : Trail des Piqueurs (Saint-Jean des Ollières - 63)......23k/1000m D+
-31/03/13 : Jurassic Trail (Belvezet - 30)......23k/700m D+
-14/04/13 : Trail des Gorges du Tarn (St Rome de Dolan - 48)......27k/1000m D+
-28/04/13 : Trail du Roc de la Lune (St Jean du Bruel - 12)......27k/1800m D+
-05/05/13 : Les Foulées Saint-Paulaines (Saint-Paul-la-Coste - 30)......8k/150m D+
-19/05/13 : Festa Trail - Marathon de l'Hortus (St Mathieu de Tréviers - 34)......44k/2000m D+
-23/06/13 : Trail des Traces de Laudun (Laudun L'Ardoise - 30)......30k/1200m D+
-07/07/13 : Trail de l'Aigoual (L'Espérou - 30)......37k/1200m D+
-25/08/13 : Chemin de Babeth (Ponteils-et-Brésis - 30)......12km/350m+

Pour cette fin de saison, je ne planifie pas trop mes courses à l'avance (à part les Hospitaliers et l'Hivernatrail qui sont rapidement pris d'assaut). Je les choisirais en fonction de mon état d'esprit à l'instant t, et surtout de mon état de forme. Je garde à l'esprit mon prochain objectif à savoir Trail aux Etoiles en Mars 2014. Et pour çà, je vais plutôt basé ma fin de saison sur la PPG et le fractionné. Ensuite à partir de Décembre, je passerais plutôt sur un entrainement mixant fractionné long, travail en côte et sortie longue (30/35km) les week-end.
Voici toutefois quelques possibilités (en rouge : soit je suis inscrit, soit je suis sûr de m'y rendre) :

-14/09/13 : Eco Trail Camp Cigalois - Sprint (Monoblet - 30)......20k/500m+
-22/09/13 : Trail d'Albertville (Albertville - 73)......34km/2500m+
-22/09/13 : Trail Cévenol (Anduze - 30)......32km/1000m+
-05/10/13 : Trail du Lac du Salagou (Liausson - 34)......23km/400m+
-13/10/13 : Trail du Cousson (Dignes-les-Bains - 04).....28km/1500m+
-13/10/13 : Trail du Pont du Gard (Remoulins - 30)......24k/1000m D+
-20/10/13 : Trail del Cami del Vidourle (Saint-Roman-de-Codières - 30)......30k/2000m D+
-02/11/13 : Trail de Larzac-Dourbies - Festival des Hospitaliers (Nant - 12)......29.3k/1350m D+
-24/11/13 : Mécatrail (Saint-Martin-de-Valgalgues - 30)......17k/450m D+
-08/12/13 : Hivernatrail (Saint-Come-et-Maruéjols - 30)......35km/1200m D+

Vive la reprise!

Les vacances sont terminées... snifff... mais je retrouve mes belles Cévennes, alors elles continuent un peu quand même!
Du coup, pour fêter ces retrouvailles, voici une petite sortie sympathique du côté de Saint-Sébastien d'Aigrefeuille.

Mont Luziers (20km/600m+)

dimanche 18 août 2013

On m'a vu dans le Vercors...

Je n'y ai pas fait de saut à l'élastique, mais plutôt de la rando et du trail!

Plusieurs traces à faire en mode trail ou rando au choix!

Deux traces de la station de trail de Villard de Lans/Correçon en Vercors. Traces plutôt faciles en sous-bois.
Le Château Julien (parcours 3b) : 16km/620m+

Le Col du Liorin (parcours 4) : 14km/480m+

J'y ajoute trois courses superbes qui vous mèneront du fond de la vallée jusqu'aux crêtes et sommets de la barrière du Vercors et à de magnifiques vues sur les Alpes.

La première ascension est en fait le parcours du Kilomètre Vertical de la station de trail. Donc c'est "dré dans l'pentu"... vos cuissots vont chauffer! Au col de la Moucherolle, possibilité de gravir les deux sommets. Il y a des petites cheminées à escalader, pas trop difficiles, mais à éviter si vous souffrez du vertige!

Petite et Grande Moucherolle (ascension 6km/1300m+)

Les Deux Sœurs Agathe et Sophie au départ du télécabine Cote 2000. Ascension par la crête du Rocher de Jaux. Au col des Deux Sœurs, il est possible d'atteindre les sommets voisins. Pas de sentiers, mais aucunes difficultés si ce n'est la pente raide! Retour par le Lac des Deux Sœurs.

Les Deux Sœurs (ascension 5km/700m+)


La Tête de Chaudières. Ma préférée, rien que la découverte de la petite combe des Chaudières et le pas de la Balme, superbe!


Tête des Chaudières (ascension 5,2km/800m+)

Je tiens à disposition les traces .gpx pour ceux qui le souhaitent.


samedi 13 juillet 2013

Trail du Mont Aigoual - Quand c'est dur...


Après le difficile et technique Trail des Traces de Laudun où j'ai pris un gros coup de chaud qui m'a laissé 3 jours au lit avec une fièvre de cheval, me voilà à l'Espérou en ce début de Juillet pour le 37km. Il y a exactement 1 an, je courrais mon premier trail ici même mais sur le 15km. La différence c'est qu'aujourd'hui j'arrive avec beaucoup plus d'expérience, mais malheureusement je manque cruellement d'entrainement depuis près d'un mois et je sais que çà va être difficile.

Après le col de Montals

Arrivé sur place vers 8h, le temps est radieux et la température agréable à cette altitude (1200m) contrairement à la fournaise qui accable les vallées les plus basses ces derniers temps. Passées les habituelles formalités, récupération dossard, préparation, échauffement,... je me présente sur la ligne de départ à 9h15 avec près de 300 coureurs.
Du côté de Pueylong
Je me place en fond de grille, je n'ai pas beaucoup d'ambition aujourd'hui si ce n'est de finir, ne pas tomber pour une fois et surtout éviter un autre coup de chaud! Pour çà, je suis parti "full water", 2 bidons et une bouteille de secours dans le sac et je compte m'arrêter à tout les ravitos faire les niveaux. Je démarre doucement sous les hêtres et les pins de la forêt de l'Espérou puis j'accélère progressivement me sentant plutôt bien. Tout va bien sur ces premiers kilomètres de monotrace, à part les petits bouchons traditionnels sur les difficultés initiales. On contourne la Serre de Ginestous jusqu'au Col de Montals (1300m). Je cale mon rythme sur un groupe de coureurs devant moi en laissant quelques pressés remonter comme des fusées. On alterne chemins forestiers et monotraces très agréables roulantes et peu piégeuses. Il reste un peu d'humidité dans la forêt ce qui fait du bien et participe à la fraîcheur matinale, ce qui ne va pas durer malheureusement... Juste avant le premier ravito au km10, j'entends débouler derrière moi le leader du 15km qui nous rattrape déjà! Incroyable, ils sont partis 30 minutes après nous et les leaders sont déjà là! Au total avant la séparation des deux parcours au km12, ils sont près de 10 coureurs à m'avoir passé! Des furieux, je vous dis!
Sous le sommet de l'Aigoual
Après avoir contourné le village de l'Espérou, on attaque la première grosse ascension qui va nous mener à la station de Prat Peyrot en passant par le col de la Serreyrède. Je sors mes bâtons et je commence à alterner marche et course. Jusqu'ici tout va bien, je me sens plutôt bien, il ne fait pas trop chaud, mes bidons sont full! Mais lorsqu'on sort de la forêt à hauteur du col, je me prends un violent coup d'arrêt... la chaleur est accablante, il n'y a plus un mètre carré d'ombre... et çà monte sur une large piste pierreuse où même malgré mes lunettes de soleil, je suis ébloui... dans cette montée, je suis à l'arrêt... tout le monde me repasse et impossible pour moi d'aller plus vite... je marche affalé sur mes bâtons... pfff, j'en suis au km13 et je suis déjà en difficulté, çà promet!
Passée la station de Prat Peyrot, on récupère une large piste plate qui serpente à flanc de coteaux. Là encore, on est en plein soleil assez souvent et il faut relancer, toujours relancer sur ce plat interminable. Un point d'eau, j'en profite pour m'asperger d'eau et boire en grande quantité avant de reprendre mon chemin de croix. J'aperçois les deux tours marquants le sommet, mais on en est encore loin! Au km17, on récupère enfin une petite monotrace ombragée dans l'Arboretum de l'Hort de Dieu. Je me sens tout de suite mieux et je peux reprendre un rythme correct.
Sommet en vue!
Puis on fait la jonction avec le sentier des 4000 marches qui nous menera au sommet. Là plus question de courir, je reprends les bâtons et je monte doucement menant un petit gruppetto. Mais, la chaleur commence à repartir en flèche malgré les nombreux pins qui m'offrent un peu d'ombre. Je me sens de moins en moins bien et je finis par m'arrêter sur le bord du chemin, la tête qui tourne, les jambes en coton... la bonne hypo quoi... je sors une barre de céréales, je bois un max, je laisse repasser tout plein de coureurs que j'avais passer plus bas... le moral dans les chaussettes, je repars en direction du sommet en me disant que çà va passer. Mais, c'est pas le cas, après quelques minutes, je commence à avoir mal au ventre, je m'arrête encore... je croise un bénévole avec qui je partage mes difficultés, çà fait du bien de parler un peu. Je lui dis que je vais probablement arrêter en haut, je suis vraiment mal... il m'encourage à rejoindre le ravito avant de prendre une telle décision. Arrivé en haut, je suis dans les derniers d'après les organisateurs... je souffle, je mange un peu, je bois, je m'asperge, je survis...
L'Espérou depuis le sommet de l'Aigoual
Je décide d'essayer de poursuivre. Je sais que la suite du parcours jusqu'au 3ème ravito est principalement en descente. Je me dis qu'il faut un peu de temps pour assimiler ce que j'ai mangé et que çà va revenir d'ici là. Alors, je repars en marchant, je fais quelques photos et je profite de l'air présent au sommet, et je replonge en direction de Prat Peyrot.
Curieuses spectatrices
On emprunte des larges pistes surchauffées, roulantes, interminables. A ce moment, je pense à Isa qui déteste ce genre de terrain, et je la comprends, c'est chiant à mourir... j'ai juste envie de tourner à gauche et de redescendre à l'Espérou... mais voilà, je repousse à chaque fois ma décision et je poursuis malgré tout en espérant me sentir mieux.
Jolie monotrace
Les kilomètres défilent lentement, je croise quelques marcheurs, quelques biquettes qui doivent bien se demander qui sont ces fous qui courent à cette heure de la journée en plein soleil alors qu'elles font la sieste à l'ombre des bosquets présents ici et là. Il m'est impossible de courir en continu sur ces longues portions de faux plat... j'alterne marche et course lente... les randonneurs vont à peine moins vite que moi... c'est vraiment difficile... en plus je suis tout seul depuis le sommet de l'Aigoual... c'est pas la rigolade. On récupère finalement les hauteurs de Camprieu sur une petite monotrace, où je récupère quelques coureurs avec qui je cause un peu. Cà me remonte un peu le moral de voir que je suis pas seul en difficulté. On bascule finalement dans la vallée du Bonheur vers le dernier ravito en coupant à travers une large plage herbeuse.
La terrible vallée du Bonheur

J'ai parcouru 30km quand je rejoins le dernier ravito... les premiers sont arrivés depuis plus d'une heure, et la partie restante et terrible de ce qu'on a pu m'en dire. Suite à la belle descente qu'on vient d'emprunter, je me sens mieux, je redouble même quelques coureurs! Du coup, le moral remonte un peu et j'entrevois la possibilité de terminer, même si ce sera très loin! Je reste près de 5 minutes au ravito, le temps de bien me rafraîchir et de manger, puis c'est reparti dans la fournaise de la vallée du Bonheur qui pour moi aujourd'hui porte particulièrement mal son nom! Certes c'est magnifique (à part ces pylônes électriques disgracieux...) mais c'est encore une interminable piste en plein soleil, en pleine chaleur... d'après ma montre, il fait 32°C... c'est pas sérieux de courir dans ces conditions aussi longtemps...
L'Abbaye du Bonheur
Km31 c'est reparti pour une belle ascension qui nous ramène au col de la Serreyrède. Cà monte sec, mais dans les bois, il fait meilleur. Je m'y sens un peu mieux, même si les crampes commencent à pointer! Au col, je suis encouragé par quelques bénévoles encore présents, il reste 2km dont un de faux plat montant et un d'une belle descente glissante. A l'approche de l'arrivée, j'entends Claude Razon qui procède à la remise des trophées... c'est la première fois que je finis une course après la cérémonie... incroyable... j'en termine après 5h17 d'effort. Le ravito final a été pillé, il reste un peu d'eau et de pain d'épices. Je souffle un peu et je décide finalement de repartir direct, tant pis pour le repas d'après-course, j'ai juste envie d'une douche et de repos chez moi. Rideau.
Le bilan de cette journée est difficile. Le paysage est magnifique comme toujours dans nos Cévennes, mais le terrain est trop roulant pour moi. Il faut courir quasiment sans cesse et j'en suis incapable à l'heure actuelle. Il est clair que je manquais cruellement d'entrainement pour aborder une telle course, je le savais et je l'ai pris en pleine face! Je ne regrette pas d'avoir participé car çà m'aura au moins permis de réaliser qu'il était préférable pour moi de faire une pause avant d'avoir des ennuis plus sérieux! Suite à ce trail, j'ai décidé de me désengager du Trail du Caroux. Je veux faire ce trail dans de bonnes conditions pour bien en profiter et ne rien regretter. Du coup, je vais me remettre à l'entrainement en douceur puis remonter tranquillement en puissance pour arriver en bonnes conditions pour les trails de fin d'année, notamment le Trail Larzac-Dourbies et l'Hivernatrail.


Trail du Mont Aigoual 2013
(Attention, ce parcours est susceptible d'emprunter des chemins privés ouverts uniquement le jour de la course. Merci de ne pas les emprunter sans autorisations)