dimanche 31 mars 2013

Jurassic Trail ou la chasse aux gros lézards !


Pour ce week-end de Pâques, j'avais prévu une "petite" sortie dominicale. Mais comme pas mal de membres du CTC avaient décidé de faire le Jurassic Trail, je me suis dit autant faire cette course, ce sera toujours plus profitable que courir seul à mon rythme. Et puis, j'en ai profité pour faire quelques tests (mon nouveau sac Raidlight Olmo 5, et quelques gels).


L'église de Belvezet

Toute la semaine avant la course, il a fait un temps pourri, pluie, froid... pas la joie. Et puis ce dimanche matin, enfin le soleil brille grâce à une légère brise en provenance du nord. Il faut en profiter car le lendemain, c'est le déluge qui revient...
Du coup, nous voilà ce dimanche 31 Mars à Belvezet, joli petit village lové dans un vallon et entouré par la belle garrigue Gardoise. Cette garrigue qui sera aujourd'hui notre terrain de jeu. Je récupère mon dossard dans la petite salle communale et croise quelques têtes connues du club Courir en Uzège. Après un petit échauffement, je me dirige vers la ligne de départ.
Premier mur
A 9h30, c'est parti pour les 23km et 700m+ de cette course réputée roulante. Le début du parcours est en légère descente, je démarre pas trop vite en suivant le rythme d'amis du CTC que j'aimerais bien réussir à suivre sur cette distance. Je me fais déborder de toute part, parfois de manière limite, mais bon, on n'empêchera pas les pressés d'être devant! Je relativise en me disant qu'ils payeront leurs écarts sur la fin du parcours. Au km 2, on attaque la première montée. Elle est roulante au départ, puis un peu plus cassante et glissante sur la fin. D'ailleurs la fin parlons-en c'est un mur : 150m / 50m+, soit 30% de moyenne sur un terrain rocailleux et boueux... Après un petit replat qui me permet de reprendre quelques places en relançant tôt, on se lance dans la descente sur le ruisseau d'Aigues-Vives. A peine le temps de souffler qu'on remonte sur l'autre versant. J'arrive à maintenir une foulée correcte qui me permet de doubler d'autres coureurs qui sont partis un peu vite! Puis arrive une portion rigolote, un chemin forestier qui trace tout droit dans la garrigue avec pleins de "coups de cul". Résultat, un coureur qui est 100m devant moi disparait tout à coup dans un creux puis réapparait lorsque je bascule, puis disparait à nouveau quand il passe la bosse! Ainsi de suite pendant plus d'un km. Après cette portion au km 8
, on récupère une descente très technique, raide et surtout ultra-glissante! Petits pas obligatoires pour éviter les glissades. J'arrive en bas avec des cuisses bien douloureuses, mais pas le temps de souffler, çà remonte déjà! S'en suit une série de petites bosses et des passages presque aériens qui mènent au premier ravito au km 10.
Je lâche quelques places le temps d'avaler un gel et de l'eau, puis c'est reparti. Les 2 coureurs que je suivais depuis 5 km dont un ami du CTC m'ont lâché, ils sont 200m devant. Il y en a un que je ne reverrai qu'à l'arrivée! Après une montée progressive on se retrouve dans une pinède où on se tape 3km de plat... interminable. J'arrive toutefois à allonger ma foulée et distancer le petit groupe qui s'était formé après le ravito. Puis une descente encore bien glissante qui nous mène au fond d'un vallon où nous attend une autre difficulté du parcours, un second mur bien plus long que le premier (300m à 30%) et qui va me faire un mal de chien aux jambes. On retrouve le second ravito un peu plus loin au km 17. Je fais une courte pause le temps d'avaler quelques tucs, puis je repars sur un DFCI jusqu'au hameau de Monteillet. Là, on croise le ruisseau des Seynes. Je passe à gué, les deux pieds dans l'eau gelée. Apparemment il y avait un petit pont pour passer... je l'ai pas vu... çà sent la fatigue! Puis, on remonte légèrement, mais je n'arrive plus à avancer... j'ai beau pencher le buste vers l'avant, rien n'y fait, je manque même de tomber en avant... il est temps de marcher un peu. Je me fais reprendre par une coureuse à qui j'emboite le pas. Il reste 2,5km et je décide d'avaler un dernier gel, le fameux coup de fouet. Il ne reste pas grand chose à monter jusqu'au Castellas, et ce petit boost de fin de course m'a permis de bien l'appréhender. J'étais toujours aussi usé, mais au moins j'avançais. Passé la ruine, c'est la descente finale, j'attaque et manque de louper un croisement. J'aperçois l'église du village, mais il faut contourner tout le village par la rive droite du ruisseau des Seynes pour atteindre l'arrivée. Une petite série de coups de cul et j'arrive dans le village. Un dernier effort pour éviter d'être rattraper et je passe la ligne d'arrivée après 2h28 dans la garrigue.
A mi-chemin dans le 2nd mur (on vient du sentier en bas)
Au final, un trail sympa dans un coin que je ne connaissais pas du tout. C'est un trail dont la plus grosse difficulté est qu'il faut se faire violence tout le temps pour relancer. Techniquement à part la grosse descente boueuse, çà va. Et puis concernant l'organisation c'était encore une fois, une belle réussite avec une très bonne paella à l'arrivée et une remise des prix toujours aussi sympathique, surtout quand 4 membres du CTC sur les 9 présents sont sur les podiums! Par contre, grosse déception, je n'aurai vu aucun T-Rex... tout juste une petite rapiette se dorant la pilule sur un banc en pierre dans Belvezet! J'aurais peut être plus de chance une autre fois ^^

Dans deux semaines, c'est les Gorges du Tarn, une autre histoire!


A l'arrivée

La trace (22,7km / 750m+ selon mon GPS)

vendredi 29 mars 2013

Trail des Piqueurs ou les plaisirs de la gadoue

Voilà un trail que je n'avais pas prévu à mon calendrier, mais avec deux amis du CTC, on a finalement décidé d'aller se frotter aux chaos basaltiques du Parc du Livradois-Forez dans le Puy de Dôme. A plusieurs, c'est plus motivant de se déplacer sur une telle distance. Le petit village de Saint-Jean des Ollières qui accueille le départ et l'arrivée de ce trail est situé sur une petite butte offrant une belle vue sur les alentours.
Cascade de la Cruche
Le départ du 23km a lieu à 9h. Il est donné sur la place de l'Eglise. Il y a presque 400 partants pour le semi, un record pour l'organisation. On traverse le village en direction du nord, et on tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Les 4 premiers kilomètres de la course sont en descente. Cà va très vite et je me fais violence pour suivre le rythme. Les chemins sont très boueux, mais çà ne glisse pas trop. Quelques gués plus loin, au km 6, on attaque les choses sérieuses avec la première difficulté du parcours : la remontée de la cascade de la Cruche. En gros, on monte à 30/35% le long de la cascade avec des passages où il faut l'aide d'une corde pour grimper. J'ai bien aimé ce passage très ludique.
Chaos du Pic de la Garde

 
Au km 9, le premier ravito, je prends quelques morceaux de banane et je repars immédiatement. Arrive enfin le premier chaos au km 12. Vu d'en bas, c'est impressionnant! Les rocs sont très glissants et il y a parfois des trous  énormes entre eux, sans parler de ceux qui bougent quand on pose le pied dessus... bref, impossible de gagner du temps là et il faut vraiment se gaffer sous peine d'y laisser une cheville... En haut du premier chaos du Pic de la Garde, une vierge, une table d'orientation et une superbe vue. Toute la redescente est en monotrace, je me fais plaisir en envoyant du gaz et en reprenant plusieurs coureurs qui assurent. Il faut malgré tout faire gaffe aux branches, aux quelques cailloux qui restent et aux randonneurs qui parfois ne veulent pas se décaler. Je me prends d'ailleurs un bon gadin sur une portion boueuse en dévers, sans mal heureusement.

Au sommet du Pic de la Garde
La Vierge de la Garde

Après une petite transition, on arrive au second ravito qui marque aussi le pied de la dernière difficulté le chaos de Courdeloup. Ce second chaos est aussi raide que le premier, mais les rochers semblent un peu plus petits et surtout plus mobiles... la partie finale de l'ascension en sous-bois est ultra glissante. Tout comme la descente où il faut bien regarder où on met les pieds... il y a dû avoir de la casse ici car c'est vraiment tendu!  On récupère ensuite un chemin forestier mais la pente est faible et il faut relancer sans cesse et moi je commence à avoir les jambes raides! On débouche sur un plateau d'où on aperçoit Saint-Jean des Ollières sur sa butte! On descend encore un peu passant quelques marres de boue, puis c'est la remontée finale vers le village d'arrivée. Mais là, impossible de tenir un rythme correct, je sens les crampes qui montent dans les mollets... du coup, je marche et dans la boue çà glisse à mort... et je me fais repasser par 4 ou 5 coureurs que j'avais repris dans la descente. Puis, enfin l'entrée du village, la foule est encore là en nombre, je reçois des encouragements et j'arrive à recourir sur la dernière portion de bitume, jusqu'à l'arche d'arrivée. 3h09 pour ma part et vue la technicité du parcours, je suis pas mécontent de moi! Cà me place 221ème/383 partants.
Chaos de Courdeloup
Après un bon coup de jet d'eau pour nettoyer les chaussures, je file à la douche... froide... encore! Mais çà fait du bien malgré tout! Et puis, la récompense, le repas d'arrivée dans l'ancienne école bien chauffée! Un autre bon moment du week end qui en aura compté plein!
L'arrivée est sur la butte au fond!
Au final, un beau trail, ludique, différent et pas trop traumatisant. L'organisation "vendait" son trail comme original, ils n'ont pas menti! Justement cette organisation, je l'ai trouvée bonne dans l'ensemble. Et puis tout ce petit village entièrement voué à cet évènement, c'était sympa. Enfin, çà m'aura permis de découvrir un nouveau beau coin de nature que je ne connaissais pas.
A notre départ, on apercevra quelques volcans enneigés de la chaine des Puys! Voilà aussi un coin où il faudra que j'aille courir! Le trail de Vulcain l'an prochain? On verra çà!
 
Le tracé et le profil (23km / 970m+) :

dimanche 10 mars 2013

Mas Soubeyran - I'm running in the rain...!!!

Ce dimanche à 14h, le soleil brille sur Alès. J'ai prévu une petite sortie de 10km avec un peu de dénivelé du côté de Mialet. En arrivant sur place, le ciel est bien noir... mais bon, pas de pluie, alors j'y vais!
Je cours depuis à peine 5 minutes que l'eau commence à tomber...mais bon, çà reste une pluie fine, alors je continue. En fait, durant toute la sortie, il y aura une succession de petites averses qui vont bien mouiller le sol qui devient une patinoire!
Au départ du Mas Soubeyran, çà monte progressivement jusqu'aux Puechs. A noter deux dolmens sur le parcours en crête. Après les Puechs, on rebascule dans le vallon de Roquefeuille sur une calade rendue périlleuse par la pluie... Arrivé à Mialet, je suis le Gardon jusqu'au lieu dit Trabuc. Ensuite, çà remonte brièvement jusqu'au Mas Soubeyran.
Petite sortie sympa avec une belle montée sur la crête. 10km/370m+
 
 

dimanche 3 mars 2013

Trail de l'Oignon Doux ou la douceur des Cévennes


Ce trail de 21km et 950m D+ s'inscrit dans le cadre du Céven'Trail qui regroupe aussi le fameux Trail aux Etoiles (58km) et le Trail du Pays Viganais (11km).

Place des Châtaigniers au Vigan

Ce samedi 2 Mars au Vigan, on bénéficie d'une météo digne d'un mois de Mai! Il fait 15°C, le ciel est d'un bleu limpide et pas un souffle de vent! Les conditions sont optimales pour un trail. Malgré tout, j'ai toujours cette angoisse au départ quand il faut choisir l'équipement... Le départ est à 16h30 et je fais très probablement finir de nuit. Et quand la nuit tombe dans les Cévennes en Mars, il a beau faire grand beau temps, le froid tombe très vite! J'opte finalement pour un t-shirt thermique manche longue et une petite veste sans manches. 
Sur la ligne de départ
Je m'échauffe tranquillement pendant 20 minutes dans le Parc des Châtaigniers, et j'assiste au départ du 11km qui est donné dans le centre ville. John E du CTC avec qui je suis venu aujourd'hui, fait partie des favoris de cette course. Je prends ensuite place sur la ligne de départ où je croise Fanny. Notre premier trail en commun! Le départ est donné au rythme de la samba à 16h30 pétante! Je me place en milieu de peloton et je démarre avec un bon rythme en suivant Denis un autre membre du CTC.
Première ascension juste avant la crête
On enjambe le vieux pont puis on file le long de l'Arre en rive droite pendant 1km. On retraverse le ruisseau sur un petit ponceau submersible et on attaque dans la foulée la première ascension. Cà monte très raide entre les maisons pendant 500m puis on récupère un DFCI que l'on suivra jusque sur la crête. Dans cette ascension, je vais réussir à bien alterner phases de marche rapide et bonnes relances. J'arrive presque surpris sur la crête alors que je pensais être à la moitié de la montée. Déjà 400m de dénivelé, les entrainements en côte finissent par payer! Ensuite c'est le passage en crête sur une monotrace roulante, un vrai plaisir. Quelques photos prises en courant, pas évident le numéro d'équilibriste! Je reprends quelques places avant d'attaquer la première descente. Elle est d'ailleurs bien technique avec des passages caillouteux, des virages en épingles, des slaloms entre des arbres, des branches basses et des coureurs lents à dépasser! Mais c'est un vrai plaisir! Alors je lâche les chevaux, tanpis pour les courbatures!
En arrivant sur la crête
Puis, voici Arboux, joli petit hameau niché au creux d'une étroite vallée et déjà 8km de parcouru. A peine le temps de souffler qu'on remonte. Là, je sais que l'ascension est courte, je garde donc un bon rythme et passe 5 ou 6 coureurs avant de rebasculer. Je rattrape encore quelques coureurs et me cale sur leur rythme pour récupérer.
On arrive à Costubague, un autre beau hameau qu'on traverse par les petites ruelles passant sous des arches en pierres, c'est superbe. Là encore, il y a quelques habitants qui assistent au spectacle et nous applaudissent, çà fait bien plaisir. C'est la mi-course et on reprend l'ascension le long d'une magnifique calade direction Mandagout
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Monotrace en crête
Le circuit passe dans pleins de petits hameaux qui forment en fait la commune de Mandagout. On longe les fameuses terrasses où poussent les oignons des Cévennes et les rainettes du Vigan. C'est superbe, il faudra y revenir à pied pour profiter encore plus du lieu! Ce passage est fait de montée sèche et courte, de petits replats et de descentes tout en rythme pour finalement rejoindre la mairie et l'église de la commune où est le ravito. Km13.
Quelques jolis points de vue sur les hauteurs
Je fais un petit arrêt d'une minute le temps de remplir ma gourde et de me charger les mains de banane, chocolat et cake. Je repars en vitesse avant que tout ceux que j'ai doublé ne me repassent! J'avalerai mes victuailles dans la descente qui suit, pas facile... mais je tiens un bon rythme. On descend au fond d'un petit vallon, puis çà y est la voilà! La dernière grimpette, un gros morceau là aussi! On passe devant le château de Mandagout et on récupère une monotrace qui mène au Col des Mourèzes. La pente n'est pas trop raide, j'arrive à relancer quand il faut pour distancer mes concurrents. Au col, il y a encore du monde pour nous encourager. On file ensuite en direction du pylône marquant le sommet du parcours. Là, çà monte très raide sur une sente en terre, çà glisse, çà roule sur les cailloux... voyant la lumière diminuer rapidement, je mets ma frontale pendant une phase de marche pour gagner du temps sur la descente. J'atteins enfin le sommet avec des douleurs dans les cuisses qui commencent à être difficile à supporter. Mais, le reste du parcours est à ma portée, donc je coupe les câbles, je pose le cerveau et je m'enfonce dans l'obscurité.
Le pylône, sommet du parcours (620m)
Le début est très technique et je manque de prendre une ou deux pelles! Je prends des risques, mais çà passe! Je double plusieurs coureurs sans frontales qui n'y voient rien dans un sous bois où çà descend franchement fort. Ensuite, on prend un DFCI interminable en faux plat descendant... pas marrant, il faut pousser sur les gambettes pour maintenir le rythme. Je jette un œil en arrière, personne. Par contre devant, je vois des lumières. Je lâche rien, je me suis pas entrainer toutes ces nuits pour rien! J'ai l'habitude de ces conditions, çà va payer! Et effectivement, je reprends un, deux, trois, je ne sais pas exactement, mais j'en ai doublé un paquet! On rentre dans la ville avec des passages vraiment dangereux, très glissants. Puis j'entre enfin dans le Parc des Châtaigniers et j'aperçois le gymnase où se situe la ligne d'arrivée. Je donne tout et je sens les crampes qui arrivent dans les derniers mètres, mais c'est bon, je passe la ligne après 2h38 d'effort! Je suis bien usé, mais globalement çà va, mieux qu'après le Snow Trail de l'Ubaye en tout cas! Je suis super content de ma course, je trouve que j'ai bien su alterner phase de marche et relance (les montées aux tables de Moncalm n'auront pas été vaines) et puis j'ai bien géré la dernière descente malgré la fatigue et la nuit. Au final, j'ai fait bien mieux que ce que je pensais et pour couronner le tout les paysages étaient vraiment magnifiques. A refaire, c'est sûr, et pourquoi pas le 58km?
Je retrouve John E qui a fait parler la poudre : 5ème au scratch sur le 11k et surtout 1er sénior! Cà c'est du solide! Pour ma part, pas de podium, mais je sens que je progresse et surtout j'ai compris l'importance de la préparation deux ou trois jours avant la course. Je pense que c'est grâce à cette bonne préparation que je m'en suis bien tiré ce jour. Je resterais encore deux bonnes heures sur place pour attendre les copains du club qui sont partis sur le 58km. Super ambiance! Encore un très bon moment! Vivement la prochaine course!

Tracé : 21km / 950m D+
Le profil du 21km