vendredi 31 mai 2013

Pour une récup' en douceur

Une semaine après l'Hortus et un repos bien mérité, il est temps de reprendre la course à pied avec des petits circuits faciles et funs pour se remettre dans le bain! En voici 2 à proximité d'Alès.

Autour de Deaux (14km / 300m+) :



Les Collines de Bagard (10km / 300m+) :

lundi 20 mai 2013

Le Marathon de l'Hortus ou 44km de pur plaisir


Voilà près de 6 mois que je me suis inscrit à ce Marathon de l'Hortus, et 6 mois que je m'entraine avec le CTC en vue de cette course. Je partais de loin à ce moment là avec à peine 3 courses à mon actif et jamais plus de 20km... mais il faut bien se lancer des défis dans la vie quand on en a la chance! Alors quoi de mieux qu'un marathon, avant pourquoi pas des distances supérieures!
La semaine dernière en voyant les prévisions météos très arrosées sur Saint-Mathieu pour le week-end, j'ai commencé à stresser. Mais au final, la pluie s'est décalée sur le début de week-end et sur les pauvres coureurs de l'Ultra-Draille et du Tour du Pic qui ont pris des seaux d'eau sur la tête! Et ce dimanche 15 Mai, il fait beau, frais certes mais le soleil va vite nous réchauffer les os!
Debout à 4h, parti à 5h30 avec Jean-Claude, direction l'Hérault et les belles crêtes de l'Hortus. On arrive vers 6h15 pour récupérer nos dossards et voir arriver quelques coureurs de l'Ultra Draille partis la veille à 5h!!! La navette devant nous emmener au point de départ à Claret était censée nous prendre à 7h, mais on est averti par l'organisation qu'il y aura du retard (le bus est en panne...) et que le départ va être reporté à 9h.

Sur la crête de Tout Auras
Dans le bus, j'aperçois des visages fermés, le stress monte. Avec Jean-Claude et d'autres coureurs, on déconne pour essayer de faire passer ce stress, en tout cas c'est mon cas! Je suis impatient, mais je ne sais pas comment mon corps va réagir et c'est plus çà qui m'angoisse! Est-ce que je vais subir des grosses crampes, est-ce que je vais pouvoir m'alimenter correctement, est-ce que je vais prendre le mur des 30km dans la tronche... autant de questions auxquelles je n'ai pas de réponses car je n'ai jamais eu à me les poser auparavant sur les "courtes" distances où j'étais aligné!


Descente sur les Embruscalles
Après quelques minutes d'attentes à Claret sous le soleil mais par une petite brise bien fraîche, et un briefing d'avant course très utile (à noter que contrairement à d'autres courses, l'orga a mis des watts et on a pu entendre le speaker sans être obligé de s'approcher à 2m de la scène...), le départ est donné peu après 9h. On commence par une petite descente bitumée dans le village puis on part directement sur un large DFCI pour 3km ce qui permet d'étirer un peu le peloton. Mais pas suffisamment pour éviter le bouchon à la première monotrace, d'autant que c'est un bon mur qui mène à la Crête de Tout Auras. On a pris un peu d'altitude et les paysages commencent à se révéler. J'aperçois sur ma droite, les Cévennes dans les nuages et visiblement sous la pluie... S'en suit un passage en crête sur une large piste en terre qu'on quitte pour descendre droit dans la pente sur une monotrace avec à la clé un second bouchon... Cà fait longtemps que j'ai perdu le contact avec Jean-Claude et Fred qui sont partis comme des mobylettes dans le DFCI du début. Voilà un point que je dois travailler, les faux-plats! On arrive rapidement aux Embruscalles, où je vois Christine qui nous suivra tout le parcours. Je lui laisse mes manchons, il fait déjà bien chaud!

Lac de la Matane
On part ensuite sur 1,5km de plat dans les vignes jusqu'au Lac de la Matane où nous attend le premier ravito. Je prends un grand verre d'eau et je repars comme je suis arrivé. C'est parti pour la seconde ascension du jour qui nous mènera autour du Roc de Lafous vers le Mas Neuf. La grimpette est finalement assez courte et peu technique. J'ai sorti les bâtons pour m'aider dans ce monotrace et je ne les ai plus rangé par la suite! Sur le haut, à l'approche du Mas, on traverse un beau coin de garrigue qui sert de pâturages à des vaches bien chanceuses! Puis, c'est la deuxième descente douce celle-ci, jusqu'à Lauret. Le parcours n'est en fait qu'une succession d'ascension/descente de la longue crête qui mène à l'Hortus. Au village, pas mal de monde et un ravito. Je m'arrête boire un grand verre d'eau et manger quelques morceaux de bananes. Après un bon km de route, on slalome entre les vignes pour récupérer plus loin le sentier qui mène au Roc des Mates. Pas de grosses difficultés, jusqu'ici ce qui m'étonne d'ailleurs car je m'attendais à des sentiers bien rocailleux, mais jusqu'ici il s'agit plutôt de monotraces en terre très agréables et peu piégeuses (on en reparlera!!!). La descente du Roc est par contre très raide avec notamment un passage où il faut s'aider d'une corde pour descendre, mais c'est très roulant et je me permets de lâcher un peu la bride pour passer quelques coureurs. De retour dans la plaine, on repasse dans les vignes et s'en suit un passage un peu long (3km) à mon goût, plat et en plein soleil qui nous emmène à Valflaunès, la mi-parcours. J'y arrive en plutôt bon état après 2h48 de course, je suis 215ème sur 344 partants. Pas mal aux jambes, mais je sens la fatigue qui commence à monter. Je m'arrête à ce nouveau ravito. Je remplis mes gourdes, je mange quelques barres de céréales et je repars après maximum 3 min d'arrêt.


Le Rocher du Causse
en sortant de Lauret
A la sortie du village, je prends une grosse claque avec une superbe vue sur l'Hortus et le Pic Saint-Loup qui se font face. Là, je réalise le chemin qu'il me reste à parcourir! Mais pas le choix, il faut y aller. On suit une piste qui slalome entre vignes et garrigue, jusqu'au début de l'ascension de l'Hortus. C'est à ce moment là que je me sens moins bien. J'ai presque envie de vomir par moment... probablement que les barres que j'ai ingéré quelques minutes avant ont du mal à passer... il faut dire qu'avec l'effort fournit la digestion doit être difficile... Je bois abondamment, et la sensation désagréable que j'ai eu sur un bon kilomètre passe avant d'entrer la partie la plus raide de la montée. D'ailleurs, dans cette partie, je vais me faire passer par un grand nombre de coureurs, la plupart étant sur le relais et donc bien frais, d'autres sur le solo. Je n'ai pas spécialement mal aux jambes, mais je ne peux pas aller plus vite. Quand j'arrive sur la crête, je suis presque surpris de la voir arriver si tôt! Les entrainements au CTC finissent par payer! C'est là qu'arrive le plus beau passage du parcours! On suit la crête de l'Hortus sur presque 2km avec des passages en balcon qui offre des vues impressionnantes sur la plaine. On se retrouve parfois à quelques mètres du vide et il faut vraiment se gaffer d'autant plus que le sentier n'est pas très roulant... on progresse sur des sortes de lapiaz où il faut bien faire attention où on pose les pieds, il y a pas mal de trous, et plusieurs coureurs devant moi, ont chuté le pied bloqué dans un trou... sans gravité pour eux heureusement.

Le Roc des Mates
On quitte la crête en empruntant une faille dans la falaise, le Pas du Loup. Il s'agit d'une brèche d'un mètre de large qui nous plonge quasiment dans le vide... ce passage s'apparente plus à de l'escalade qu'à du trail, mais il participe aussi à l'aspect ludique du parcours. Cette difficulté technique provoque de fait un beau bouchon... et on doit bien faire preuve de patience, tout le monde ne gère pas cette difficulté de la même manière. Lorsqu'arrive mon tour, je me rends compte du truc... et je comprends que certains aient eu des difficultés à passer... moi qui ait un peu le vertige, je ne faisais pas le fier dans ce goulet... d'autant qu'avec le passage des coureurs précédents, les rochers semblent bien glissant et malgré mon 1m85, j'ai parfois eu du mal à atteindre les points d'appuis que me conseillait la personne assurant la sécurité... à noter que les bâtons dans ces passages techniques, il faut les ranger, ce que je n'ai pas fait et ce qui a participé à la difficulté du franchissement.

L'Hortus et le Pic Saint-Loup
face à face à la sortie de
Valflaunès
Après cette aventure, la descente continue vers la vallée entre Hortus et Saint-Loup. On passe dans un pierrier où il s'agit de surfer (le mot n'est pas galvaudé!!!) sur les cailloux afin de garder son équilibre. Certains éprouvent toutes les difficultés du monde, et pour ma part, je m'en sors bien et gagne quelques places supplémentaires. Au km31, on arrive au dernier ravito. Là encore beaucoup de monde et Cristelle venu nous encourager. Je fais le niveau des bidons, je bois un max d'eau, je sors une barre de céréales et je repars rapidement. Après une courte descente, c'est reparti pour une longue ascension vers le Col des tours ruinées au-dessus de Cazevieille. Et comme après Valflaunès, je ressens la même "sensation gastrique"... maintenant j'en suis sûr, çà vient des barres qui ont du mal à passer... mais, de toutes façons pas le choix, il faut que je m'alimente, sinon je n'irai pas au bout. Mais comme avant, çà passe vite, à l'inverse du temps qui commence à paraître long! Cette avant-dernière montée est bien glissante. On est sur un versant nord et les pluies de la veille ne sont pas encore oubliées. La fin de la montée est difficile pour moi et les bâtons me sont d'un grand secours. Après le col, on passe sur le versant sud du Pic Saint-Loup et tout de suite, on sent le changement de terrain. Finit les petites pierres plates, bienvenus aux rochers saillants et secs qui sortent du sol sur 10 à 20cm...
Les crêtes de l'Hortus et le château
de Montferrand au fond
Une courte descente cassante donne le ton de la fin du parcours et nous mène à Cazevieille. J'y passe en 5h09 et je suis 177ème! 38 places de gagnées alors que j'ai l'impression de me traîner! Depuis qu'on a récupéré le sentier du tour du Pic, on croise des randonneurs, mais après Cazevieille c'est la cohue! Et dans ce terrain difficile, çà devient presque dangereux de passer un marcheur. Heureusement la plupart jouent le jeu et s'écartent franchement. D'ailleurs, à propos de ces marcheurs, en y repensant, c'est assez marrant de voir le type de personnes qui viennent fouler le sentier du Pic. Il y a probablement une étude sociologique à faire! On y voit toute la société Montpelliéraine, de la famille nombreuse, au marcheur ultra-équipé en passant par les "tonguistes" voire même les talons et les lunettes de soleil de grandes marques... çà fait sourire, mais je me rassure en me disant que les personnes qui montent au sommet ont au moins un point commun, l'amour de la nature!

Au pied des falaises de l'Hortus
La dernière ascension depuis Cazevieille, je la connais pour l'avoir faite en rando il y a un an. Je sais donc que c'est pas une partie de rigolade et que çà va me sembler long. Même si j'ai vraiment eu mal aux jambes sur cette fin de parcours, globalement je trouve que j'ai bien monté, encore une fois, les bâtons m'ont été d'une grande aide. A mi-montée, je croise un coureur allongé par terre à l'ombre... je m'arrête car il semble mal en point, les yeux fermés. Je lui demande s'il a besoin d'aide? Il me répond avec un bon temps de retard que c'est bon... j'insiste un peu car il me fait presque flipper... mais il me dit que çà va qu'il a de quoi manger sur lui et qu'il attend de se sentir mieux. Il me remercie de m'être arrêter, et je repars pour ma fin d'ascension. Quelques mètres plus loin, je rattrape une fille du relais qui m'avait déposé après Valflaunès. Elle est pliée en 2 et semble avoir pris une bonne insolation... je lui propose de l'eau, elle refuse et me dit que çà va déjà mieux... alors je continue. Il est près de 15h et la chaleur commence à faire des dégâts dans le peloton. Ceux qui sont partis trop vite et se sont mal hydratés le payent cher! Je rattrape un bon groupe de 5 coureurs, que je suis le temps de récupérer un peu. Puis je les passe, l'un d'entre eux s'accrochant au wagon. On distancera vite ce groupe qui semble bien mal en point. Mon compagnon d'échappée me demande si le sommet est loin, je lui dis qu'il doit rester 50m de positif, mais à peine ai-je finis ma phrase que j'aperçois la Croisette, le sommet du parcours à 542m!

Face nord du Pic Saint-Loup
Cà y est fini les montées, j'en ai presque les larmes aux yeux, mais pas le temps de s'émouvoir la descente est terrible! Je la connais et je sais que çà va être l'enfer surtout avec 38km dans les cuissots! Il ne faut pas relâcher sa vigilance sous peine de se faire une cheville!!! J'ai terriblement mal aux jambes mais elles répondent, et la tête va bien. Alors je fais la descente! Les quadris chauffent comme jamais, j'ai parfois l'impression que mes muscles vont s'arracher... mais çà passe! Je reprends 5 ou 6 coureurs qui me semblent cuits. Et puis grande surprise, lorsqu'au détour d'un virage j'aperçois Pat qui n'avait rien dit et qui est venu jusque sur les flancs du Pic pour nous encourager! Cà m'a fait chaud au cœur et j'ai relancé de plus belle. En bas de cette portion super raide, le sentier est plus cool sur quelques centaines de mètres ce qui permet de relance et surtout de soulager les cuisses. Là je sens les premiers crampes qui montent doucement dans les ischios. Je bois encore et encore, jusqu'à vider mes bidons. Et j'arrive sur la portion finale qui est un large chemin complètement barré par des pierres saillantes dans lesquelles je tape sans arrêt... je me suis plus éclaté les doigts de pied sur cette portion que sur tout le reste du parcours... j'ai manqué me ramasser une paire de fois, mais j'ai pu me stabiliser avec mes bâtons. Lorsque ce sentier se termine enfin c'est la délivrance! Je commençais à en avoir plus que marre de ces pierres! On récupère le bitume qui nous mènera à Saint-Mathieu, je passe encore quelques coureurs, mais sur le bitume je ne tiens pas la cadence et ils me repassent tous. Un petit faux-plat plus tard et après des vilaines crampes aux mollets qui ne m'ont pas arrêté,  je passe la ligne d'arrivée où je n'ai jamais vu autant de monde, une véritable haie d'honneur!

Ma pomme, dans le dur
au col des tours ruinées km35
Et voilà, c'en est finit de ce marathon de 44km et 1800m D+. J'ai mis 6h15 ce qui est un bon chrono pour une première et je finis 165ème. Je suis donc dans la première moitié des coureurs, ce qui constitue mon meilleur résultat jusqu'ici! Et là pas de chichi possible, il avait du beau monde, donc cette place, je ne l'ai pas volée!
Au bilan, le parcours est top, constitué en grande partie de monotraces et de chemins. Les alternances montées/descentes évitent largement la monotonie et contrairement à certaines courses pourtant plus courte, je n'ai pas vu passer le temps. Les paysages sont à couper le souffle, dommage que je ne puisse pas faire de plus jolies photos avec mon téléphone, c'est rendre peu de grâce à ce beau coin d'Hérault. Peu de photos également car j'étais soit trop concentré sur ma foulée sur ce terrain technique, ou trop naze pour en faire notamment à la fin! Sur le plan physique, je suis satisfait notamment par le fait que je n'ai pas ressenti le mur des 30km, j'ai juste eu des coups de moins bien après m'être nourri aux ravitos, mais je pense que c'est un point qui s'arrangera avec l'habitude. J'ai beaucoup bu (même si ce n'est probablement pas assez encore) 5 bidons plus des grands verres d'eau aux ravitos, ce qui a probablement évité l'arrivée précoce de crampes. En tout cas, une chose est sûre, j'ai pris un pied incroyable et j'ai hâte de repartir sur une course de ce type. J'en ai une en tête, ce serait un beau challenge, un défi un peu plus fou, on en reparlera.

Pour finir, merci à l'organisation du Festa Trail au top! Le balisage du parcours était parfait, rien à redire, impossible de se perdre. Merci aux bénévoles aux ravitos qui sont toujours souriant et qui se plient en quatre pour nous. Merci aux personnes qui assuraient la sécurité au Pas du Loup! Cà devait pas être de la tarte! Merci enfin à Christine, Cristelle et Pat qui nous ont supporté sur les bords du parcours et à Jean-Claude et Fred qui m'ont accompagné pour cette première!

(Attention le parcours peut traverser des terrains privés accessibles uniquement le jour de la course. Merci de ne pas y pénétrer sans autorisation)

mercredi 8 mai 2013

De la Vallée Borgne à la Vallée de l'Hérault

Je vous propose une belle sortie du côté des Plantiers dans la vallée Borgne. Au programme, deux belles ascensions sur 27km et 1300m de dénivelé positif. De magnifiques passages en crêtes vers Bonperrier, quelques charmants villages avec des fontaines où vous pourrez ravitailler en eau (Mas Gibert, Puech Sigal), le redouté et escarpé Col de l'Homme Mort, le passage schiste/granite, et tant de belles choses encore!

Tracé (27km / 1300m+)

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