samedi 25 janvier 2014

Liebster award - Découvrez d'autres blogs

Et voilà, çà devait bien arriver un jour... le succès, la gloire, la reconnaissance de mes pairs, mon talent éclate au grand jour! J'ai reçu le Liebster Award!... (la foule acclame : "Bravo")

(sonnerie 'I will survive')
-Oui, allo?... Quoi Liebster Award c'est pas un prix littéraire? Mais c'est quoi alors?
-Ah... ok... donc le succès, la gloire...  non?... bon tanpis...

Mais alors c'est quoi ce truc la foule s'éclame? Tu craches le morceau! 
Ok, çà vient ^^

Bon, déjà c'est un truc de blogger. Si t'as pas de blog, tu risques pas d'en avoir. Un award...
Pour faire simple, un blogger aime lire ton blog, il ou elle te tague (terme technique de geek...) et t'envoie une série de 11 questions auxquelles il faut répondre au travers d'un article sur son blog. Mais à quoi çà sert?
Et bien en répondant à ces questions et en y ajoutant quelques anectodes, on se fait un peu mieux connaître. Et pour finir, il faut lister 11 blogs qu'on lit et qu'on souhaite faire découvrir à ses lecteurs.


Voilà, c'est plus clair, non?


Donc pour commencer quelques anecdotes :


-Je suis fan d'un groupe de rock qui s'appelle Pearl Jam. J'ai tout leurs albums en CD, en vinyle, j'ai même quelques cassettes, des DVD, des Blurays, pleins d'affiches de concerts... je les ai vu 3 fois seulement... et je rêve de les voir en concert à Seattle ou New-York!
-A 20 ans, je suis entré en école d'ingénieurs à Supméca Paris. J'ai emménagé dans mon appartement le jour même de la rentrée en première année. Je suis parti de Dordogne le matin même à 4h du matin... à 12h, on arrive à Paris... à 13h30, je suis à l'Ecole... à 17h, je reviens vider le camion... à 19h, je dors... ^^

-Le jour de ma soutenance de thèse, j'étais chargé d'aller récupérer le président du jury, un prof émérite Anglais d'Oxford (oui, oui!) à son hôtel. Il monte, on discute et à la sortie de Poitiers, c'est le drame... le moteur s'arrête... je rêve... on est bloqué au milieu de la route, impossible de redémarrer... je suis maudit... et v'là t'y pas que mon Anglais descend et pousse ma charrette qui finit par redémarrer! Il remonte et me dit de garder les gaz à fond pour pas caler! Du coup, on s'est rendu au Futuroscope à fond de 2nde! On est arrivé à l'heure et ma soutenance s'est finalement bien passée, mais les quelques fois où j'ai eu à nouveau à faire à lui, il me demande toujours comment va ma voiture...
-Lors de ma première rando itinérante avec mes parents dans le Cantal, j'avais 13 ans à peu près. La première nuit, on plante les tentes et on se prend un orage qui a duré toute la nuit... je n'ai pas fermé l'oeil... la pire nuit en rando!
-En rando encore, dans les Pyrénées avec mes parents. On part du Lac d'Estaing et on monte au Col d'Iléou. Arrivé au col, on s'installe pour casser la croûte, mais arrive un troupeau de mouton... on est sur le passage. A priori pas de problèmes, sauf qu'avec nous, on a un chien et qu'il n'a qu'une envie, aller mordiller les cuissots du mammifère herbivore... du coup, on le planque sous nos vestes, on l’empêche d'aboyer le temps que le troupeau passe... des beaux béliers s'approchent, reniflent... il y a des brebitons (petit de la brebis...ndlr) c'est bien risqué, mais heureusement tout les bêtes passent... et nous on souffle...
-Encore une histoire en rando avec le chien et dans le Cantal. On est sur un GR qui traverse un pré où paissent quelques vaches. Le chien est en laisse, tenu par mon père. Il se tient à carreau pour une fois, mais pas de pot, on passe un peu trop près, çà ne plait pas à une vache qui nous charge... enfin elle charge le chien et mon père qui tient la laisse... s'en suit une belle course poursuite entre un chien en laisse, un randonneur avec un gros sac à dos et une ... vache... plus de peur que de mal, car cette dernière aura vite fait de retourner à des activités plus tranquilles, mais nous après coup, on en rigole encore!
-Moi aussi jeune j'étais fan de Goldman (çà c'est pour Fanny) ^^
-Et je vais aller plus loin! Petit j'ai vu Dorothée en concert à Périgueux et j'ai trouvé çà génial! (C'est comme un tremblement de terre,...) ^^
-J'ai commencé l'école à 4 ans! Donc techniquement j'ai un an d'avance sans avoir sauté de classe! Faut le faire!
-En thèse, j'ai joué dans un groupe de rock, les Dislocations!!! On a fait un concert et on s'est disloqué... çà c'est l'esprit punk!!! Spéciale dédicace à Xavier, Tombass, Lolo, Flo et So' :-D
-Là première fois que j'ai fait du vélo sans roulette, je suis tombé dans un fossé rempli d'orties... j'ai mis plus d'un an à remonter en selle...


Ensuite, la réponse aux questions !



Quand je cours :

  1. Une émotion en particulier ? J'ai tendance à toujours m'émerveiller du paysage et de déclarer : Put... c'est beau!
  2. Le plat qui te fait rêver ? A quel plat, je pense quand je cours... euh... un bon magret de canard aux pommes de terre rissolées dans la graisse d'oie. Je suis Périgourdin et tout ces plats de pays me manquent car je fais très attention à ce que je mange, et je m'autorise peu d'écarts!
  3. Une couleur qui signifie quelque chose pour toi ? Le vert, la nature, les arbres, la montagne.
  4. La motivation qui t'aide à avancer ? Continuer de découvrir les paysages de France et d'ailleurs.
  5. Le rêve qui te fait vibrer ? Gravir le Mont Blanc.
  6. Une crainte à laquelle tu peux penser ? la blessure évidemment.
  7. Tes supporteurs préférés ? tous les copains du CTC
  8. Une tenue fétiche ? non, mais par contre, il me faut toujours ma ceinture cardio et mon GPS, car j'adore tout ce qui est cartes de rando et j'aime voir où je suis passé.
  9. Des "tics" avant la course ? pas de tics, mais une "routine" : levé 3h avant le départ, petit déj' copieux (chocolat chaud, pain, beurre, confiture, jus de fruit et compote), échauffement au moins 30 minutes avant le départ et quelques étirements.
  10. Un esprit compétitif ou juste pour le plaisir ? Compétitif, un peu forcément dès que j'ai un dossard accroché. Mais je viens pas pour écraser l'autre... Je suis satisfait quand j'atteins l'objectif que je me suis fixé, la position finale c'est juste du bonus.
  11. Une raison à ta passion ? Quelle question! Pour impressionner les filles évidemment! et c'est pas très concluant, d'autant plus qu'elles vont souvent bien plus vite que moi ^^ non, sérieusement, pour l'amour de la nature, de l'effort, du partage. Même si le trail n'est pas un sport raisonnable!!! Pas du tout :-P
Et pour finir des blogs que je lis...
... qui causent de trail, de course à pied :

http://trailandco.blogspot.fr/ (celui-là obligé de le mettre en premier! ^^ )
http://freres-fun.over-blog.com/ (le blog des frères pétards qui font parler la poudre à chaque course!)
http://runtrail.unblog.fr/ (le chamois du CTC qui s'aligne sur une course tout les week-end)
http://www.runtheplanet.fr/ (là, c'est un autre monde, si vous ne connaissez pas, attention, vous allez devenir accro!)
http://www.peignee-verticale.com/ (pareil, du blog classe internationale, avec des photos qui tuent!)
http://www.philippegatta.fr/index1.html (là, çà va encore plus haut, avec de l'alpinisme et du trek! Un truc qui me fait rêver, mais qui me faire tout aussi peur!)
http://revedetrail.wordpress.com/ (le blog de Virginie Govignon qui en plus d'être une excellente traileuse, est prof de SVT. On y trouve plein de bons conseils avisés à propos de la santé, de la prépa mentale, du coaching,...)
http://www.youtube.com/user/GetReadyForTrail?feature=watch (bon, là je triche un peu car ce n'est pas un blog, mais au final c'en est presque un! Il s'agit de la page youtube de Seb Chaigneau où sont résumées dans des vidéos ses courses et celles des coureurs North Face)

...de rando et de voyages :
http://www.viaterra.fr/ (Récits d'aventures)
http://www.partance.org/ (récit de randos au long cours)
http://www.randonner-malin.com/ (votre livre de chevet avant de partir en rando! Tout y est pour que tout se passe bien!)


... de photos :
http://www.photos-cevennes.com/ (là encore, c'est plutôt un blog photo, mais c'est tellement génial que je peux pas m’empêcher de le partager)

jeudi 23 janvier 2014

La RomeuFontaine - Faire parler la poudre!


Il y a un peu moins d'un an, en Février 2013, je finissais exténué les 20km du Snow Trail Ubaye Salomon après plus de 3h30 d'efforts... dur, dur. Alors sur la ligne de départ des 25km de la RomeuFontaine Authentique, je faisais pas trop le fier... et pourtant, c'est bien moi qui avais proposé cette course pour la sortie annuelle du CTC... et oui, le traileur est un peu maso, je ne déroge pas à la règle! ^^

Comme l'an passé, nos GO nous ont dégoté un gîte tout confort, le Logis Catalan, tout près du centre-ville  et dans lequel nous occupons la quasi totalité des chambres. Une pièce commune dotée de canapés est à notre disposition pour se retrouver et discuter, l'ambiance est super chaleureuse et conviviale comme toujours.
Après une première nuit (très courte pour moi... altitude?), nous nous hâtons de récupérer nos dossards dans le village. Nous découvrons alors qu'il y a vraiment peu de neige, et le trailman des neiges de bougonner devant l'absence d'or blanc! Cette matinée est aussi l'occasion de découvrir la grosse machine qu'est cette Romeufontaine. Pour obtenir son dossard, il faut montrer, non pas patte blanche, mais bien son matériel de course: collants longs, haut long, bonnets, gants, etc... une fois cette formalité accomplie, on nous passe les menottes, et retour en prison, vous ne touchez pas les 20000€... euh non c'est pas çà... on nous passe un joli bracelet orange qui indique qu'on satisfait le règlement. Mais bon, rien n’empêche de venir le lendemain avec un short et un t-shirt... ce que certains ne se sont pas gênés de faire d'ailleurs, notamment les élites... encore un débat inutile, je ne m'attarderai pas là-dessus... bref, avec mon beau bracelet orange, je peux enfin récupérer mon dossard et ma puce! Yes, c'est bon!
Peu de neige le samedi matin...
Cette formalité accomplie par tous avec succès, nous allons faire un tour sur les premiers mètres du parcours sous les flocons, l'occasion de se faire une idée du type de neige auquel nous aurons à faire le lendemain. Après un plat de pâtes dans un petit snack que nous investissons devant le regard un peu inquiet de la gérante, on retourne au gîte. Sieste ou bouquinages pour les uns, bains chauds pour d'autres, chacun vaque à ses occupations, commence à penser à la course, à se préparer.
Le samedi soir, il y a un 5km en nocturne. Cette course est gratuite pour ceux qui sont inscrits sur les courses du dimanche. Mais l'organisation s'est retrouvée dépassée par le succès de cette épreuve de découverte et n'a pas pu délivrer de dossards à tous. Les coureurs inscrits uniquement sur le 5km sont ainsi les seuls à avoir eu droit à un dossard, normal dans la mesure où ils ont payé! Par contre, rien n’empêche de faire cette course sans dossard, histoire de prendre ses marques pour le lendemain. Pour ma part, j'ai juste encouragé les copains suffisamment barrés pour aller courir dans la tempête de neige qui sévit depuis le début d'après-midi et dépose d'énormes quantités de poudreuse... je me préserve!
Mais elle arrive dans l'après-midi!
Après un bon repas au gîte à observer la hauteur de neige augmenter irrémédiablement, je file me coucher car je suis bien fatigué par le grand air et l'altitude. Une fois n'est pas coutume, je passe une très bonne nuit d'avant course!

Au réveil, on rejoue la partition du mieux qu'on peut. Chocolat chaud, tartines beurrées et confiture, jus de fruit, chaussette gauche, d'abord, puis... oups j'ai oublié la nok ^^ on recommence! Comme toujours, il faut se décider sur la tenue à prendre... c'est encore une fois un dilemme... il fait froid, mais partir avec trop de couches, c'est risqué de mourir de chaud après 2km... je choisis au final pour le haut, un maillot long thermique chaud et ma soft-shell qui m'avait accompagné l'an dernier, un 3/4 et mes boosters pour le bas. Choix qui s’avérera idéal, je n'ai jamais eu trop chaud, juste un tout petit peu froid aux ravitos. A noter que je n'ai pas pris mes Yaktracks. Avec cette neige molle, c'est parfaitement inutile, çà n'accrochera pas mieux et en plus ce sera quelques centaines de grammes en plus au pieds... donc au placard! 

Sur la ligne de départ, on compte pas loin de 1000 dossards pour le 25 et le 12km qui partent en même temps. Le 40km est parti à 7h30 à l'aube et dans le froid. Pour nous autres, il fait déjà bien meilleur, 2/3°C et surtout, on commence à apercevoir des coins de ciel bleu! Les conditions semblent idéales, on a quand même un bol monstre!!! Il y a à peine 2 jours, on nous promettait de la neige pour la course! Au final, elle est arrivé avec une 12 heures d'avance et a tapissé le parcours de 20 à 30 cm de poudreuse... techniquement, musculairement on s'attend à souffrir.

En montant au refuge de la Calme
Je suis placé aux avants-postes pour le départ. J'ai prévu de partir très doucement sur les premiers kilomètres afin de ne pas me griller. J'ai des souvenirs encore frais et douloureux de l'Hivernatrail... alors cette fois, je ne me ferai pas avoir. Après quelques centaines de mètres de bitume en faux plat qui nous permettent de quitter le village, je commence à me sentir très essoufflé... vive l'altitude... je sens l'air froid et sec qui me glace le fond de la gorge, je commence à tousser... pas très encourageant tout çà! Les premiers pas dans la neige sont prudents. Je teste la dureté, l'accroche et je confirme mes impressions matinales, çà va être dur, très dur! Je m'enfonce à chaque pas de plusieurs centimètres, je glisse quand je pousse et quand je pose le pied, j'ai du mal à anticiper de quel côté, il va partir... bref, on change du tout au tout, fini les repères habituels des sentiers rocailleux des Cévennes, on passe en mode impro! Let's get the party started!

Après 2km, je suis bien réchauffé et je commence à prendre mon rythme même si je trouve que j'ai le souffle court. Je rattrape Jacky qui prend immédiatement ma trace. On suit un single dans les sapins où on rattrape Cris et Jean-Claude. Je suis surpris de les retrouver si vite, car je n'ai pas l'impression d'aller vite... du coup, j'ai une alarme qui s'allume dans ma petite caboche, un nouveau réflexe acquis de mes mauvaises expériences? Trop vite, Trop vite!!! Du coup, je lève le pied et me cale sur leur rythme. Jacky lui continue sur sa lancée, on ne le reverra plus avant l'arrivée si ce n'est à un ou deux moments lorsque la visibilité portait loin.

La première ascension du Roc de la Calme est plutôt douce. On alterne petite foulée et marche quand la poudreuse est trop épaisse pour courir, mais globalement, çà avance bien! Au km7, c'est la bifurcation du 12 et du 25km. On part à gauche direction le Refuge de la Calme, tandis que les sprinters filent direction le stade de biathlon. Sur le faux-plat en lacet qui suit, je prends le relais de Jean-Claude et imprime le rythme. Je me sens bien mieux, le souffle est revenu alors qu'on commence à flirter avec les 2000m. Les voyants sont au vert, même si je ressens une petite douleur inhabituelle dans les hanches... rien de trop gênant, mais çà m'étonne! Après course, je me rendrais compte qu'on a tous eu cette même sensation! Sûrement le terrain qui aura sollicité nos corps différemment.

Au km9, c'est le premier ravito au Refuge. 1h20 de course quand même! Court arrêt et on repart sous quelques encouragements qui font toujours plaisir. L'ascension se poursuit tranquillement jusqu'au sommet du Roc de la Calme à 2200m, le point haut du parcours. Là, on se trouve en haut d'une piste noire qu'il va falloir dévaler. Je prends quelques instants pour faire une photo car la vue est vraiment incroyable sur les sommets environnants couverts de neige fraîche, Puig Carlit, Puig Peric, Puig de la Cometa d'Espagne,... je me serais ben arrêté plus longtemps, mais je veux pas laisser filer le wagon!
La claque!
Et puis, c'est la dégringolade, près de 300m à descendre en à peine 1km! On surfe sur la piste noire, çà glisse, mais c'est plus technique que physique. En bas, j'aperçois un coureur qui remonte, car oui, on va devoir remonter ce mur... l'angoisse... bref, ce coureur c'est Michel Lanne du Team Salomon qui est en tête du 40km! Il remonte plus vite que nous on descend... c'te fusée! ^^
En bas, on retrouve un nouveau ravito où on ne s'attarde pas. On poursuit tranquillement, sans se mettre dans le rouge, il reste encore plus de 12km! et déjà 2h de course... Se profile le fameux faux-plat interminable qui mène au Lac des Bouillouse. Et effectivement c'est long! La piste est défoncée, un champ de mines impossible de courir sans se cuire. On rattrape d'ailleurs Jérôme qui semble dans le dur. Il n'arrivera pas à suivre le rythme... au barrage, on retrouve du plat et surtout une portion où courir! Cà fait presque bizarre de se déplacer à 10km/h... et surtout çà me tire dans les ischios, dur, dur.
En route vers le barrage sous le soleil d'hiver

Le soleil perce depuis quelques minutes, c'est très agréable. Cette lumière donne au paysage des couleurs magiques. Nouveau ravito au hameau de Bouillouse. Pause un peu plus longue sous ce grand soleil. Et on continue Jean-Claude et moi toujours à bon rythme. Mais le retour au télésiège de la Calme passe hors piste et là, c'est du gros trappeur! Impossible de courir, même marcher est compliqué... à plusieurs reprises, je me retrouve enfoncé dans la poudreuse jusqu'aux genoux... jusqu'ici, je n'avais pas trop senti la fatigue mais là, c'est arrivé d'un coup... petit coup de pompe d'autant qu'on est en tête d'un petit groupe qui pousse... je marque un peu le coup et Jean-Claude prend quelques mètres. J'avale vite une barre aux fruits et je m'accroche dans le faux-plat. On récupère enfin une petite descente qui me permet de refaire la jonction. Puis on rejoint le bas du mur... çà y est c'est le moment de vérité, c'est probablement là que se feront les écarts à l'arrivée.
Jean-Claude me conseille de ne pas regarder en haut... et je regarde en haut évidemment! Bon, oui au pied du mur, on voit bien le mur et il est raide ^^ mais çà va le faire. J'attaque doucement et je prends mon rythme petit à petit. Finalement, je grimpe à bon rythme (700m+/h), en rattrapant pas mal de coureurs à l'arrêt, complètement cuits! On aperçoit même Jacky un peu plus haut qui perd beaucoup de terrain. Mais on ne le rattrapera pas. On aura quand même mis 25 minutes pour parcourir les 1.3km et 290m+... çà fait pas une grosse moyenne çà... mais bon, vu les conditions, difficile de comparer! Au moins en haut, je sens qu'il m'en reste encore un peu sous les Mizuno et heureusement car on est encore loin du but! Il reste 6km, majoritairement de la descente mais de pas de la descente franche... non, de la descente où il faut pousser sur les jambes pour avancer... de la descente qui peut te bouffer tes dernières ressources... alors quand se profile le dernier ravito au km21, on n'hésite pas à se gaver de sucres rapides.
Presque en haut du mur
Les derniers kilomètres sont toujours aussi difficiles, et redresser le buste lors des glissades devient difficile voire lassant... lever haut les genoux pour se sortir des trous est terrible... on peste tout les deux devant cette poudreuse qu'on a tant aimé voir tomber la veille. Une petite sente longe un vallon à flanc et on entend l'eau du ruisseau qui coule un peu plus bas. Je m'émerveille encore devant la beauté des lieux, j'observe à droite, à gauche pour casser la monotonie des pas qui se dérobent encore et toujours sous mon poids... je glisse et manque finir quelques mètres plus bas... retour à la réalité, j'ai manqué de lucidité un court instant et çà a failli me coûter cher... la fatigue commence à se faire sentir, mais elle est plus psychique que physique, la preuve, on rejoint bientôt une sente bien damée, où j'arrive à relancer sans peine pour reprendre encore quelques places. Et lorsqu'une dernière bosse se profile, on retrouve un peu de monde pour nous encourager, nous donner un peu de force.
Encore quelques centaines de mètres et on aperçoit enfin le gymnase Colette Besson, une haie de supporters qui nous félicitent et les copains du CTC qui nous attendent mains tendues pour la tape finale, l'arrivée!

Quelle course! Magnifique, terrible, chaleureuse, les superlatifs pourraient encore être nombreux! On aura aussi eu un bol monstrueux avec les conditions météos! Dire qu'à notre arrivée le vendredi soir, il était annoncé pour la course des chutes de neige et du vent... on aura eu douceur et soleil! Je ne sais pas qui a fait brûler un cierge, mais merci à lui! Après mon premier snow trail en Ubaye l'an passé où j'ai ramé comme un forçat, j'ai conjuré le sort. Je garderais un souvenir exceptionnel de cette course, tant pour l'effort que j'ai fourni et pour le résultat dont je suis complètement satisfait (4h04 et 153ème/546), que pour la super ambiance du week-end avec tout les amis du club. Vivement la prochaine!

Parcours 25,7km
Profil 1050m+