dimanche 12 octobre 2014

Les crêtes du Mont Aigoual

Crêtes de l'Asclier et Fageas
Un levé du jour dans les Cévennes, quelques jours après un bon épisode, çà a quelque chose de magique. Dans une châtaigneraie, les rayons du soleil percent la brume, tandis qu'on file vers les crêtes. Ce moment rare rend l'ascension bien moins difficile.
A quelques semaines de l'Intégrale des Causses, il me fallait une sortie longue pour tester le matos, me tester aussi sur une bonne distance avec du dénivelé. Avec Jean-Claude, Thierry et Bruno, on jette notre dévolu sur ces belles crêtes de l'Aigoual qui commencent à se parer de leurs couleurs d'automne. Au départ des Plantiers, la première ascension vers le Col de l'Homme Mort est un régal pour les yeux. D'en haut, on aperçoit déjà le Mont Aigoual avec sa tête couronnée d'un épais nuage.
Direction Bonperrier
On suit la crête jusqu'à Bonperrier où on croise un VTTiste qui a passé la nuit là, dans sa tente, sur un petit lit d'herbe. Quel bonheur, il a du avoir au réveil avec ce beau soleil!

Vallée de l'Hérault
On redescend ensuite sur Valleraugue par un long sentier qui se transforme en petite route et nous fait découvrir quelques jolis petits hameaux Cévenols encore dans l'ombre des vallées encaissées. Après un passage sur la route, on entre dans Valleraugue où on croise bon nombre de randonneurs qui partent à l'assaut des fameuses 4000 marches.
Voilà déjà 2h que nous courrons, pas loin de 15km et 800m+, et nous commençons l'ascension. Le début est assez raide, mais on retrouve rapidement des passages roulants dans les châtaigniers. On slalome entre les marcheurs pour sortir finalement au dessus de l'Estivel. Là, la typologie du sentier change brutalement. On passe sur des sentiers escarpés et techniques où on avance entre les blocs de schistes, les genêts et la bruyère à l'odeur enivrante. Il faut parfois mettre les mains pour avancer dans les portions les plus raides.

Au-dessus d'Estivel
Plus loin, se présentent les superbes forêts des hêtres. On retrouve un peu de roulant, quelques superbes ruisseaux qui ont creusé la roche, puis on débouche dans les résineux qui indiquent l'approche imminente du sommet.

Après un peu moins de deux heures d'efforts, voici le vaisseau amiral, l'observatoire, la vigie qui sort de la végétation, le sommet du Mont Aigoual. Celà fait seulement trois fois que je viens ici et la sensation est toujours la même, j'ai l'impression d'être seul au monde là-haut, malgré la présence de quelques marcheurs ou cyclistes. Il y règne un calme olympien, on parle à voix basse ici, on respecte la nature, on écoute.
L'observatoire du Mont Aigoual
Au nord de l'Aigoual
Dernier regard sur le sommet
Après quelques minutes de pause, il est temps de poursuivre notre route en direction du gîte d'Aire de Côte. On emprunte les larges pistes forestières de l'Aigoual. On profite des senteurs de l'automne qui nous sont offertes. Les forêts doivent être pleines de champignons.

Aire de Côte
On poursuit en crête vers le Col du Pas, secteur très cassant, avant de retrouver un terrain plus souple sur la Draille de Transhumance. A hauteur de la ruine des Crémats, on bascule dans la vallée de Borgne. Une longue descente dans les châtaigniers nous attend jusqu'à Faveyrolles, puis Monteils un peu plus loin. On récupère enfin la route jusqu'aux Plantiers pour boucler ce parcours de 42km et 2000m+.





Vallon de la Tourgueille
Vieux pont de Monteils


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